Provost est toujours considérée comme la meilleure joueuse de la division ontarienne. Ses 23 filets en 12 matchs du calendrier régulier lui ont permis de se classer deuxième à l’échelle nationale, mais aussi d’améliorer son propre record en tant que buteuse la plus prolifique dans l’histoire des Gees-Gees de l’Université d’Ottawa.
«Honnêtement, je m’étais surtout engagée avec les Gees-Gees pour jouer et m’amuser. Je m’attendais pas à avoir autant de succès ou à gagner ces prix-là», a avoué la goleador de 22 ans, qui s’est montrée assez modeste en entrevue avec La Voix de l’Est.
Avec de tels chiffres, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Cassandra évolue à la pointe de l’attaque ottavienne. Mais attention : elle n’est pas du genre à passer tout un match dans la surface de réparation adverse, en attente d’un service de qualité.
«Je suis vraiment polyvalente, donc c’est assez difficile pour les défenseures de m’enlever le ballon ou de savoir où je suis sur le terrain. Je suis toujours en train de changer mon plan de jeu», a décrit celle qui contribue aussi avec un pressing assez intense.
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Aucune amertume
Malgré sa progression au plan statistique, Provost n’a pu conserver le prix Chantal Navert, remis à la joueuse de l’année dans l’ensemble du réseau USPORTS. Katalin Tolnai a été globalement moins productive que d’autres prétendantes, mais c’est grâce à son but en prolongation si les Thunderbirds de la Colombie-Britannique ont décroché le titre national.
Les Gee-Gees ont quant à elle été freinées en quart de finale, pour finalement aboutir en sixième position.
«Ce n’est jamais arrivé que quelqu’un gagne le prix deux années de suite, donc c’est pas quelque chose que je visais ou espérais. Il y a un peu de politique là-dedans, mais même si je l’avais vraiment mérité, ça aurait rien changé à mon jeu et à mes performances.»
— Cassandra Provost
Les plus fidèles lecteurs de La Voix de l’Est le savent probablement déjà, mais Granby occupe une place assez majeure dans le parcours de Cassandra Provost. Car c’est avec les Cosmos qu’elle a découvert le soccer de haut niveau, au début de l’adolescence. Elle a toutefois bifurqué vers la structure du Spatial de Saint-Hubert à l’âge de 16 ans.
«À ce moment-là, je sentais que les coachs [des Cosmos] pouvaient pas m’apporter plus. Je voulais changer d’environnement, avoir une autre perspective et gagner encore en expérience», a expliqué la principale intéressée.
Les options ne manquent pas
Difficile de critiquer cette décision six ans plus tard.
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Les prouesses de Cassandra suscitent aujourd’hui pas mal d’intérêt, y compris auprès de recruteurs rattachés au soccer professionnel. Ce changement de cap se ferait toutefois au détriment d’études qui ont toujours été importantes à ses yeux.
«Les opportunités sont là. Je pourrais partir et tenter ma chance demain matin, mais on s’entend que tu peux pas nécessairement vivre de ça non plus. Donc ça va être à voir…»
À moins d’un revirement majeur, l’étudiante en gestion d’entreprise devrait donc s’inscrire à un «master» d’un an, et ainsi disputer une quatrième saison universitaire.
Et ce n’est certainement pas l’état-major des Gee-Gees qui va s’en plaindre.