Gymnastique Canada annoncera dans les prochaines semaines que ses championnats nationaux auront lieu l’an prochain au centre Slush Puppie et au centre sportif de Gatineau, a appris Le Droit. L’événement servira aussi de sélection finale des athlètes qui représenteront le pays aux Jeux.
Les dates ont déjà été réservées. Plus de 900 athlètes, entraîneurs et officiels sont attendus dans la région du 3 au 9 juin 2024.
«Ça sera gros», avoue la directrice générale du club Unigym, Jacynthe Harper.
«C’est la première fois que nous allons accueillir toutes les disciplines en même temps, la gymnastique artistique, la gymnastique rythmique et le trampoline», précise-t-elle.
Les sélections olympiques ont déjà eu lieu à Gatineau dans le passé. Elles étaient même prévues au printemps 2020 au complexe Branchaud-Brière, mais la pandémie avait forcé l’annulation.
Les dirigeants du club Unigym comptent présenter les épreuves artistiques sur le plateau principal du centre Slush Puppie. Un autre plateau de l’endroit servira à accueillir les compétitions de trampoline.
La palestre du centre sportif de Gatineau, située à quelques minutes de marche, servira aux concours rythmiques.
«Nous étions déçus en 2020 de ne pas pouvoir organiser tout ça. C’est une belle visibilité pour notre sport dans la région. En Outaouais, la gymnastique, c’est plus de 7000 membres», rappelle Jacynthe Harper.
«Puis nous avons plusieurs athlètes de catégorie haute performance. Nous avons notamment deux filles sur les équipes nationales, Frédérique Sgarbossa et Tegan Shaver, qui espèrent aller à Paris. Ça sera spécial pour elles. Ça sera le fun pour tous nos jeunes.»
Une destination prisée par Gymnastique Canada
La région s’est forgé une bonne réputation dans l’organisation de compétitions gymniques majeures depuis deux décennies. En plus des championnats canadiens, elle a été hôte de championnats panaméricains, d’Élite Canada et de camps d’entraînement de l’équipe olympique canadienne.
«Nous aimons organiser des événements. Nous sommes de bons hôtes. Et la Ville de Gatineau nous aide beaucoup», souligne Mme Harper.
La présidence du comité organisateur a été confiée à Jean-Paul Caron, qui a déjà travaillé à la tenue des championnats du monde de 2017 à Montréal. Ce dernier a justement participé à un atelier, mardi après-midi, à de la cinquième édition du Colloque québécois sur l’organisation d’événements sportifs et la gestion d’installations sportives.
Ce rendez-vous se déroule jusqu’à mercredi à la Maison du citoyen de Gatineau.
Parmi les conférenciers qui ont défilé jusqu’ici, on retrouve notamment la ministre des Sports du Canada, Pascale St-Onge, et la mairesse de Gatineau, France Bélisle. Les deux politiciennes ont participé à un panel intitulé «Repenser nos événements sportifs pour la jeunesse d’aujourd’hui».
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Mme Bélisle a rappelé que la lutte pour l’obtention d’événements s’avère parfois relevée. «C’est une compétition entre villes avant même que la compétition commence», a-t-elle lancé durant une de ses interventions.
«Des villes ont plus de moyens que d’autres. Elles peuvent mettre de l’argent sur la table pour courtiser. Nous, à la Ville de Gatineau, nous voulons capitaliser sur les services que nous pouvons offrir.»
Gatineau a déjà accueilli notamment dans le passé plusieurs tournois du World Curling Tour, des étapes du circuit Grand Prix de plongeon de la FINA, une étape de la Coupe du monde de ski de fond, des parties internationales de water-polo féminin et de volley-ball masculin.
Mais depuis depuis cinq ans, c’est plutôt tranquille.
«Il n’y a pas de directives d’en faire moins», a assuré France Bélisle, qui a été élue en novembre 2021.
«Ces événements se travaillent longtemps à l’avance. La pandémie explique peut-être pourquoi c’est plus tranquille. Mais nous avons des discussions pour accueillir d’autres événements d’envergure. C’est notre intention de continuer d’en accueillir. Nous continuons d’avoir des discussions. Nous avons assisté notamment à une rencontre d’informations pour une finale d’hiver des Jeux du Québec.»