Chabot et Norris prêts pour le golf, pas le hockey

Thomas Chabot et Josh Norris participaient au tournoi pro-am du Commissionnaires Ottawa Open.

Thomas Chabot et Josh Norris sont dans le même bateau cet été.


Se remettant de blessures à un poignet et une épaule, respectivement, ils ont récemment eu le feu vert pour lancer leurs saisons de golf, mais le personnel médical des Sénateurs d’Ottawa ne leur donnerait pas le même ‘OK’ si le camp d’entraînement du club débutait demain matin.

Rencontrés au club Eagle Creek alors qu’ils participaient au tournoi pro-am du Commissionnaires Ottawa Open avec leur coéquipier Claude Giroux, président d’honneur et participant à l’événement du circuit PGA Canada, le défenseur québécois et son bon ami à qui il donnait des leçons de français avant qu’il ait besoin d’une chirurgie ayant mis fin à sa campagne ont discuté de leurs réhabilitations avec Le Droit.

Thomas Chabot, Claude Giroux et Josh Norris

«Ça s’améliore. Malheureusement, non, ce n’est pas à 100% encore. En revenant ici pour le reste de l’été, je dois passer encore des tests et continuer à essayer de l’améliorer», a relaté Chabot, qui a raté les deux dernières semaines de la saison passée en raison d’une fracture au poignet et d’un ligament déchiré.

«C’est de récupérer le plus vite possible. Mais en bout de ligne, ça t’empêche de faire certaines choses. Je le savais quand je me suis blessé que c’était quelque chose qui pourrait durer longtemps. Ça s’améliore tranquillement, pas vite. Il faut juste être patient, il reste encore beaucoup de temps d’ici la fin de l’été. Pour le golf, j’aime normalement jouer une couple de fois par semaine, mais là, je suis pas mal limité», a ajouté l’arrière de 26 ans, qui a profité de la saison morte pour se fiancer.

Thomas Chabot

C’était donc une bonne affaire pour lui que la ronde pro-am de mercredi en soit une de neuf trous seulement. Il en allait de même pour Norris, qui n’a joué que huit parties la saison dernière. Il a subi une dislocation en octobre, puis après quelques mois de traitement, il a tenté un retour en janvier, uniquement pour se blesser à nouveau à cette épaule gauche opérée deux ans plus tôt. Écartée à l’origine, l’option d’une chirurgie n’a donc pas pu être évitée.

«Entre la réhabilitation et l’entraînement normal, l’été a été pas mal occupé. J’ai recommencé à patiner il y a environ un mois. Le but est d’être à 100% pour le début du camp (à la mi-septembre), on va voir comment ça va progresser. Je veux être prêt pour le début de la saison (le 11 octobre) et il ne devrait pas y avoir de problème pour ça», a confié Norris.

Josh Norris

Le centre de 24 ans, auteur de 35 buts en 2021-2022, ne cache pas qu’il y a eu de la frustration d’avoir à passer à travers une telle réhabilitation à nouveau.

«Il y a eu des hauts et des bas, c’est frustrant parfois de refaire ce processus. Il faut s’y attendre et on ne peut pas toujours avoir juste de bonnes journées. Les blessures font partie du jeu, ça arrive et j’espère pouvoir sauter cet obstacle et jouer beaucoup de matches l’an prochain, être là et être une option pour mes coéquipiers, pouvoir les appuyer. J’ai hâte d’être avec eux», a-t-il souligné.

Pour ajouter à sa frustration, il était à la résidence familiale au Michigan et il ne pouvait pas accompagner ses frères quand ils allaient jouer au golf. «Mon épaule n’était pas prête au début de l’été, donc j’étais à la maison ou au rehab pendant qu’ils allaient jouer tout le temps. C’était bien d’avoir le feu vert de les accompagner, je ne les vois évidemment pas beaucoup pendant la saison. On aime bien passer du bon temps ensemble», ajoute-t-il.

Étant en banlieue de Detroit, il a évidemment eu l’occasion de croiser Alex DeBrincat, dont l’échange aux Red Wings continue de faire jaser dans la capitale nationale.

«Je lui en ai parlé un peu, on s’est vus à une couple d’occasions. C’est dommage de le voir partir, il est tellement un bon gars et évidemment, un bon joueur aussi. Mais ça arrive dans cette business, des gars vont et viennent. On aurait aimé le garder avec nous, mais je suis heureux qu’il aille jouer dans son patelin et nous avons obtenu de bons morceaux en retour», pense Norris.

À ce sujet, Chabot abondait dans le même sens: «C’est le côté plate de la business dans laquelle on est. Moi, c’était un de mes bons chums, je passais beaucoup de temps avec lui. D’un côté, tu comprends ce qui se passe à l’intérieur, mais de l’autre, c’est un gars tellement apprécié, qui est rentré très facilement dans la chambre au début de l’année, il était sur la même page que tout le monde. On lui souhaite la meilleure des chances», a noté l’arrière, excité en contre-partie de l’arrivée du gardien Joonas Korpisalo «après une saison où on a utilisé six ou sept gardiens».

Après leur passage au Eagle Creek mercredi, les deux joueurs des Sénateurs allaient prendre le chemin du New Jersey pour le mariage en fin de semaine du capitaine Brady Tkachuk, que Claude Giroux va rater en raison de ses obligations avec le Commissionnaires Ottawa Open.

Claude Giroux

Congédiement de Mann confirmé

Huit jours après que la nouvelle de son congédiement par les Sénateurs d’Ottawa ait été ébruitée, la photo de Trent Mann a finalement été retirée de la liste d’employés de la direction sur le site internet du club, le directeur général Pierre Dorion offrant un laconique commentaire sur cette «séparation» (parting ways, en anglais).

«Nous remercions Trent pour ses contributions aux Sénateurs et lui souhaitons la meilleure des chances en allant de l’avant», a-t-il déclaré.

Âgé de 50 ans, Mann a occupé des postes de dépisteur à temps plein, dépisteur amateur en chef et assistant au directeur général avec les Sénateurs à compter de 2016.

Thomas Chabot et Claude Giroux