Avec ses deux premiers choix, le cinquième et le huitième au total, le directeur général Mike Hirschfeld a obtenu les services de Savannah Harmon et d’Ashton Bell.

Harmon, une Américaine de 27 ans, était un peu surprise d’entendre son nom aussi tôt. Elle n’était pas trop déboussolée, par contre. «Je fréquentais l’Université Clarkson. Ce n’est pas trop loin d’Ottawa, vous savez. Parfois, les dimanches, je faisais un peu de route pour aller visiter la capitale. Ma coéquipière Katelyn Fournier, qui est aussi une de mes grandes amies, est originaire de cette ville.»

Tant qu’à embaucher une première joueuse étrangère, Hirschfeld a donc plutôt bien choisi. «Vous avez en moi une Américaine qui connaît la ville et qui a hâte de la découvrir encore davantage.»

Deux saisons magiques

À Clarkson, Harmon a réussi l’exploit de remporter deux championnats nationaux consécutifs. Chaque fois, elle portait le «C» du capitaine. Durant ces deux saisons magiques, elle a récolté 70 points en 82 rencontres.

«La première fois, nous étions les négligées. Nous avons battu l’Université du Wisconsin. Personne n’aurait pu prédire ce scénario. L’année suivante, qui était aussi ma dernière dans les rangs universitaires, c’était différent. Nous connaissions alors le chemin du succès. Il était impossible de ne pas répéter l’exploit. Nous étions convaincues que nous allions gagner à nouveau.»

«Je considère que je suis une défenseure à caractère offensif. Vous allez donc me trouver un peu partout sur la patinoire. Je vais essayer de contribuer aux succès à l’attaque, tout en gardant les rondelles loin de notre filet. Du moins, je l’espère.»

Ashton Bell est un autre choix intéressant. Grande et forte, elle faisait partie de l’équipe canadienne qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Pékin. Elle n’a cependant pas été retenue au sein de l’équipe qui a participé au Championnat mondial de 2023.

Elle connaît bien la dame qui sera l’entraîneure de l’équipe d’Ottawa, Carla MacLeod. Elles sont toutes les deux originaires des Prairies. «Nous nous sommes croisées à plusieurs occasions, entre autres, dans le programme de l’équipe nationale. Ce qu’elle a fait depuis le début de son mandat avec l’équipe nationale de la Tchéquie est tout simplement phénoménal», dit la joueuse.

Mme MacLeod, on le rappelle, dirige les Tchèques depuis quelques années. Elle a permis à cette jeune et modeste équipe de remporter la médaille de bronze au Championnat mondial, en 2022 ainsi qu’en 2023.

«Je ne peux pas prétendre que je connais sa recette secrète, mais elle a certainement le don de communiquer son énergie aux joueuses. Je serai vraiment contente d’avoir la chance de jouer pour elle.»

—  Carla MacLeod

«J’ai déjà joué à l’attaque, mais j’ai fait la transition vers la défensive quand j’étais à l’université. J’ai donc toujours une dimension offensive. Cela dit, si Savannah veut sauter dans le feu de l’action et se porter à l’attaque, je serai très contente de protéger notre territoire.»

Un résumé du repêchage, jusqu’à présent

13 h 30 – La séance de sélection débute officiellement. La grande dame du tennis Billie Jean King s’installe au podium pour prononcer un discours. «Nous vivons un grand moment. Mais il ne s’agit pas tant d’un moment. Il s’agit d’un mouvement», annonce-t-elle, avant de présenter la toute première joueuse sélectionnée dans la LPHF. L’équipe du Minnesota a choisi l’attaquante américaine de 23 ans Taylor Heise.

13 h 38 – La Québécoise Gina Kingsbury monte sur le podium. La directrice générale de Toronto cause une petite surprise en sélectionnant la défenseure du Manitoba Jocelyne Larocque.

13 h 43 – Alina Müller devient la première joueuse européenne à se greffer à la LPHF. L’attaquante suisse est repêchée par l’équipe de Boston.

14 h 40 – Jamie Lee Rattray est sélectionnée par Boston en troisième ronde. Toutes sortes de rumeurs l’envoyaient à Ottawa, étant donné qu’elle est originaire de Kanata. «Jouer à la maison aurait été sensationnel, mais je ne peux quand même pas me plaindre. Boston est une grande ville de sport», dit celle qui était accompagnée de son père au repêchage.

14:50 – Une autre défenseure à Ottawa! Au troisième tour, Mike Hirshfeld sélectionne l’Américaine Jincy Dunne. Elle appartient à une famille de hockey très connue dans le Missouri. Son frère cadet, Josh, fait partie des espoirs de l’organisation des Blue Jackets de Columbus.

14:57 – L’équipe de Montréal coupe-t-elle l’herbe sous le pied de l’équipe d’Ottawa? Danièle Sauvageau choisit la Tchèque Dominika Laskova. Il s’agit donc d’une joueuse qui évolue sous les ordres de Carla MacLeod sur la scène internationale. «Je ne peux pas vous mentir. Comme toutes les joueuses de mon pays, j’espérais un peu me retrouver à Ottawa. Carla est une entraîneure exceptionnelle. Maintenant, j’espère que je vais avoir l’occasion de battre son équipe souvent. Comme ça, je pourrai la taquiner quand on se retrouvera.»

15:42 – Au beau milieu de la cinquième ronde, une première joueuse québécoise est sélectionnée. Elizabeth Giguère portera les couleurs de New York.

16:13 – Le club d’Ottawa n’obtient pas une, mais bien deux joueuses tchèques! Aneta Tejralová, une défenseure de 27 ans, est choisie au septième tour. Katerina Mrázová, une attaquante d’expérience de 30 ans, est réclamée à son tour en huitième ronde.

16:35 – Le club de New York repêche une deuxième Québécoise. «Elle a déjà été ma pire ennemie», dit le directeur général Pascal Daoust au sujet de Jade Downie-Landry. Il faut connaître le sport universitaire canadien pour comprendre que la joueuse portait les couleurs des Martlets de McGill à l’époque où il était associé aux Carabins de Montréal.

16:38 – L’entraîneure du club de Montréal, Erin Ambrose, accueille en français sa première joueuse québécoise, Gabrielle David. Elle répète le stratagème pour le choix suivant, Maude Poulin-Labelle.

17:55 - Avec son 15e et dernier choix de la journée, Ottawa repêche enfin une joueuse Québécoise. Il s’agit de l’attaquante des Carabins de l’Université de Montréal Audrey-Anne Veillette.

17:58 - Avant d’effectuer le tout dernier choix de la journée, Danièle Sauvageau encourage les joueuses qui n’ont pas été sélectionnées de s’accrocher. Les équipes inviteront d’autres joueuses à prendre part aux camps d’entraînement.