Le Gatinois des Bears de Hershey, club-école des Capitals de Washington dont il a été le choix de première ronde en 2020 (21e au total), pourra continuer son développement — et améliorer sa barbe de séries — alors que son club a accédé à la troisième ronde des séries de la Ligue américaine de hockey en éliminant les Checkers de Charlotte en demi-finale de la division Atlantique.

Lapierre a contribué, avec un but et deux passes, à l’attaque des siens lors des quatre parties de cette série trois de cinq. L’équipe de la ville du chocolat croisera maintenant le fer avec le Wolf Pack de Hartford en finale de division, alors que la filiale des Rangers de New York a surpris les Bruins de Providence, champions de l’association Est en saison régulière, dans l’autre demi-finale.

«Ça va relativement bien jusqu’à maintenant. On s’attendait à une série serrée contre Charlotte et c’est ce qui est arrivé. On est allés chercher les deux premiers matches chez eux en Caroline, ce qui a vraiment aidé. On n’a pas bien joué lors du troisième match, et lors du quatrième non plus, mais on a un groupe vraiment expérimenté et on a trouvé le moyen de gagner le match numéro 4», a-t-il relaté lorsque joint par Le Droit lundi.

Les Bears ont remporté ce match décisif 6-2, aidés par deux buts dans leur propre filet désert comptés par des joueurs des Checkers avec le gardien retiré à la faveur d’un sixième attaquant.

Hershey s’attend maintenant à une finale de division encore plus relevée, Hartford étant l’équipe de l’heure dans la Ligue américaine.

«On les affronte souvent en saison régulière et ils ont eu une saison en deux parties. À Noël, ils étaient derniers dans notre conférence, puis ils ont remonté et ils sont en feu maintenant. Ils n’avaient que deux défaites à leurs 10 derniers matches en saison, puis ils ont défoncé Springfield et Providence. C’est probablement le club le plus hot de la ligue présentement, donc il va falloir être prêt», pense le centre recrue de 21 ans.

Avec ce défi devant lui, l’ancien des Saguenéens de Chicoutimi et du Titan d’Acadie-Bathurst n’est évidemment pas prêt à dresser un bilan de sa saison vu qu’elle est «loin d’être finie». Même s’il n’a pas eu droit à un rappel des Capitals, avec qui il avait joué six matches au début de la saison 2021-2002 (comptant un premier but à son premier match), il estime cependant avoir appris beaucoup jusqu’à maintenant.

«Je dirais qu’en terme d’apprentissage, c’est la saison où j’ai le plus appris. J’ai commencé vraiment fort, puis j’ai eu des moments plus touch par la suite. Puis dernièrement, on dirait qu’il y a eu un switch et ça va super bien. Je suis content, je sais ce que je suis capable de faire sur la patinoire et quand ça ne marche pas, ça me frustre un peu. Mais je suis bien appuyé, on a un bon groupe de gars, c’est le fun», lance-t-il.

Habitué à amasser plus d’un point par match lorsqu’il était dans les rangs junior, le jeune homme issu du hockey mineur d’Aylmer s’est rendu compte que les buts et les passes ne viennent pas aussi facilement chez les pros, lui qui a récolté 15 buts et 15 passes en 60 matches de saison régulière.

«C’est une bien meilleure ligue que le junior, l’AHL. Chaque soir est une bataille, tu dois être à ton meilleur même si c’est un mercredi soir contre la pire équipe de la ligue. C’est une ligue d’apprentissage, oui, mais il y a aussi beaucoup de bons vétérans et c’est beaucoup plus difficile d’amasser des points. Quand ça ne marche pas offensivement, j’essaie d’aider l’équipe autrement», note-t-il, lui qui joue avec un joueur d’expérience justement en Sam Anas ainsi qu’un autre espoir des Capitals, le Biélorusse Alexeï Protas.

«Anas a été le premier compteur de la Ligue américaine il y a quelques années, et Protas est un gros bonhomme avec des skills qui protège bien la rondelle. On a eu une bonne première ronde ensemble, mais on sait qu’on peut encore monter notre jeu d’un cran», estime Hendrix Lapierre, qui continue à travailler sur sa constance dans l’application des «petits détails» faisant la différence à ce niveau.

En fin de saison, Hendrix Lapierre a également appris qu’il doit contrôler ses émotions, ayant été suspendu pour un match pour un double-échec assené dans un match contre Charlotte, lui qui avait écopé d’une majeure et d’une inconduite de match pour son geste. «J’essaie de jouer hard ces temps-ci (en séries) tout en restant dans la légalité, mais ça, ce ne l’était vraiment pas. J’essayais de créer une étincelle et ça n’a pas marché, j’ai vu le numéro dans le dos et je n’ai pas arrêté… J’ai appris ma leçon, je peux garantir que ça ne m’arrivera plus», assure-t-il.