Les deux anciens choix de première ronde ont accueilli différemment la nouvelle de leurs transferts au cours des derniers jours. Après avoir disputé quatre saisons à Gatineau, Boutin était sous le choc, Verreault était quant à lui heureux de pouvoir poursuivre sa carrière dans un club qui va aspirer au trophée Gilles-Courteau même s’il a beaucoup aimé son passage de trois saisons à Gatineau.
«J’ai appris mon échange à l’heure du souper mardi. J’ai été surpris. Je savais que c’était une possibilité parce qu’à 20 ans, nous sommes plus vulnérables aux échanges. Chaque équipe peut en aligner un maximum de trois. Nous représentons une denrée rare. La nouvelle m’a quand même choqué sur le coup. J’étais émotif. J’avais tissé des liens très étroits avec beaucoup de gens à Gatineau. C’est difficile de quitter alors que j’avais le logo tatoué sur le cœur. Je pensais avoir l’ADN d’un Olympique dès le jour où j’ai été sélectionné. Je me sentais bien à Gatineau.»
Après avoir pris quelques minutes pour absorber la nouvelle, le défenseur aux 238 matches d’expérience avec les Olympiques avait eu le temps de se ressaisir. Après tout, il va poursuivre sa carrière à Moncton même s’il est momentanément passé par Bathurst.
«Moncton est une destination prisée dans la LHJMQ. Ils ont une organisation de première classe. Ils sont bons pour le développement des joueurs. Ça va être le fun de recommencer à zéro et de montrer aux Wildcats ce dont je suis capable. Je pense que nous aurons une équipe dans le haut du tableau. J’ai entendu beaucoup de bonnes choses au sujet des Wildcats.»
Même s’il anticipait un peu son départ, le défenseur de Lévis s’était laissé croire qu’il pourrait être un des rares joueurs à disputer cinq saisons dans la même organisation.
«La décision ne me revient pas. Je me voyais finir ma carrière à Gatineau et devenir un modèle pour les jeunes de la reconstruction. J’ai tellement aimé ma famille de pension. Ce sont des gens formidables. Peu de joueurs ont la chance de passer cinq ans dans la même équipe. J’aurais aimé le faire.»
Olivier Boutin quitte donc les Olympiques le cœur gros, mais reconnaissant de son passage en Outaouais.
«Ç'a été un honneur pour moi de jouer dans une organisation avec autant d’histoire. Je suis content d’avoir pu vivre les quatre dernières années. Le Vieux-Bob, l’aréna Baribeau pendant la COVID et le déménagement au Centre Slush Puppie. J’ai vécu de beaux moments. Je demeure excité pour la suite des choses.»
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Verreault savait qu’il partait
Parce qu’il a lui-même orchestré son départ en demandant une transaction quelques jours avant le départ de Louis Robitaille, Antonin Verreault était moins nostalgique.
«J’ai mal digéré notre élimination en deuxième ronde cette année. Tellement de sacrifices ont été faits pour gagner. Je voulais avoir une autre chance d’aspirer à un championnat et les Olympiques amorçaient une reconstruction. À Rouyn-Noranda, nous aurons une bonne chance de gagner l’année prochaine et peut-être même l’année suivante. J’avais une clause de non-échange dans mon contrat. Je ne contrôlais quand même pas où je pouvais aller. J’avais un faible pour les Huskies en raison de la direction qu’ils ont prise pour la prochaine saison.»
L’Armada de Blainville-Boisbriand aurait également été sérieuse dans sa démarche pour rapatrier ce produit local qui a souvent disputé ses meilleurs matches au Centre d’excellence Sports Rousseau. Ses prochains coups de patin seront toutefois donnés en Abitibi.
«Ça va être loin de la famille, mais je pense que c’est un changement qui va faire du bien. Je n’ai pas eu le temps de glace souhaité cette année. Je n’ai pas encore parlé au nouvel entraîneur-chef. J’ai hâte de le faire. Je m’attends à avoir un rôle plus important la saison prochaine sauf que j’arrive dans une nouvelle équipe et je devrai démontrer que je mérite de jouer davantage. Rien n’est acquis.»
Quitter une « mini LNH »
Là où il rejoint Olivier Boutin, Antonin Verreault signale qu’il s’est beaucoup amusé à Gatineau pendant ses trois saisons.
«J’étais bien entouré à Gatineau. Les partisans étaient exceptionnels. Les médias suivaient beaucoup l’équipe. Ç'a l’air que ça va être différent à Rouyn! C’était un peu comme une petite LNH à Gatineau. Je peux aussi vous dire que j’ai hâte de revenir et même gagner quelques matches contre les Olympiques», a dit celui qui pourrait soudainement devenir «l’ennemi» des partisans quand les Huskies viendront au Centre Slush Puppie en 2023-24.
Antonin Verreault a été le meilleur compteur des Olympiques avec Métis Roelens quand il avait 16 ans. Roelens avait 20 ans. En 149 matches de saison et des séries, il a amassé 123 points. Il a aussi été en mesure d’élever son jeu d’un cran durant les séries.