Le dynamique attaquant de 18 ans a levé sa clause de non échange pour aller poursuivre sa carrière dans la LHJMQ à Rouyn-Noranda, là où ses nouveaux patrons ont bon espoir de le placer dans une disposition pour lui permettre d’atteindre son potentiel.
Le hic, c’est qu’après le congédiement de l’entraîneur-chef et directeur général Louis Robitaille et la démission du DG adjoint Jean-François Fortin une semaine plus tard, qui s’occupe de conduire le navire?
Qui a fait cette transaction? Qui détient le pouvoir d’influencer l’avenir des Olympiques dans ce moment crucial alors que la franchise dispose encore d’atouts extraordinaires en vue de la saison 2023-24? Tristan Luneau, Samuel Savoie et Noah Warren feront saliver les formations qui visent un championnat.
Il faut fouiller longtemps dans l’organigramme du site Internet des Olympiques pour retrouver Maxime Joyal.
Pourtant, il est là depuis trois ans. L’ancien gardien de l’Intrépide de Gatineau a joué quatre saisons dans la LHJMQ, surtout avec les Remparts de Québec. Il était conseiller spécial du directeur général Louis Robitaille. Les deux hommes avaient travaillé ensemble chez les Tigres de Victoriaville où Joyal était entraîneur des gardiens.
À défaut d’avoir un directeur général, un directeur adjoint ou même un directeur général par intérim, c’est Maxime Joyal qui sera aux commandes des Olympiques jusqu’au repêchage.
C’est lui qui reçoit les textos des intervenants de la ligue. Même s’il ne peut pas la commenter avant mercredi, jour la transaction sera officielle, c’est lui qui a négocié la transaction d’Antonin Verreault aidé de Derick Brassard. Le joueur des Sénateurs d’Ottawa est aussi actionnaire des Olympiques. Depuis le départ de Robitaille et Fortin, il vient donner un coup de main aux opérations hockey.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/CI4R4VBRVJEYBNRZPB6IVXOTDM.jpg)
À la fin de la saison des Olympiques, Maxime Joyal était loin de se douter qu’il aurait une si grande responsabilité d’ici la tenue du repêchage de la LHJMQ à Sherbrooke samedi. Il était cependant le suivant dans la chaîne de commandement quand Robitaille et Fortin ont disparu de l’organigramme du club.
Pourquoi avoir accepté ce mandat avec une si courte période d’échéance?
«Ça fait trois ans que je travaille avec l’équipe. J’allais être au repêchage de toute façon. J’ai vécu de beaux moments et de belles saisons avec les Olympiques. C’était naturel pour moi de vouloir continuer le travail amorcé. C’est un beau défi personnel. Je n’ai pas l’ambition de devenir le prochain directeur général du club pour le moment. Dans ma situation familiale et professionnelle, je ne suis pas là. Peut-être dans trois, quatre ou cinq ans. Pour l’instant, c’est une occasion d’aller chercher le plus d’expérience possible.»
Avec Louis Robitaille, la spécialité de Joyal était d’analyser les transactions qui se faisaient dans la LHJMQ afin d’établir des comparatifs. Il s’intéresse aux statistiques avancées. Il a été un appui à Louis Robitaille lorsque venait le temps d’établir les valeurs des atouts sur le marché des transactions.
«Je pense être bien outillé dans cette facette. J’ai Derick (Brassard) et Jocelyn Cayer pour m’accompagner aussi. J’ai aussi fait du recrutement dans la région de Québec cette année. Je suis établi à Lévis. J’ai fait du recrutement dans la Ligue M18 AAA du Québec pour le repêchage, mais avant Noël, j’ai fait du recrutement dans les autres équipes de la LHJMQ en vue des transactions.»
Qui est Maxime Joyal ?
Maxime Joyal a fait la connaissance de Derick Brassard quand ils ont été coéquipiers chez l’Intrépide de Gatineau. Après quatre saisons à garder les buts dans la LHJMQ, il a joué un peu dans la ECHL, puis chez les Stingers de Concordia. Là-bas, il a étudié en sciences économiques. Il travaille donc dans la planification financière tout en faisant du hockey par pure passion.
«J’ai touché un peu à tout. J’ai été entraîneur-adjoint dans le midget AAA avec les Patriotes de Châteauguay. Marc-André Dumont était le coach à l’époque. J’ai travaillé avec Louis (Robitaille) chez les Tigres pendant trois ans. Je me suis retiré un peu du hockey avec ma situation familiale, puis je suis devenu entraîneur-chef au niveau collégial avec le Cégep de Thetford Mines.»
Le nouveau «patron» des Olympiques recevra aussi de l’aide de Jacques Leblanc au repêchage à Sherbrooke. Il a longtemps travaillé avec Jacques Carrière, notamment chez les Eagles du Cap-Breton. Il possède une expertise que certains recruteurs des Olympiques n’ont pas.
«Je ne le connais pas beaucoup, mais il a été amené au repêchage par le groupe de propriétaires en raison de son expérience. Il a souvent eu un rôle semblable au mien dans la LHJMQ. Après trois repêchages en ligne, nous revenons à un repêchage en présentiel et notre équipe de recruteurs n’a jamais été sur le plancher ensemble. Jacques pourra alléger ma tâche et aller voir les autres directeurs généraux si je suis occupé avec un dossier important.»
Téléphone actif
Depuis que les Olympiques l’ont installé aux commandes de leur équipe, son téléphone n’a jamais autant sonné.
«Depuis vendredi, j’ai pesé souvent le bouton + pour ajouter des contacts à mon cellulaire!»
Maxime Joyal s’apprête aussi à travailler en étroite collaboration avec Patrick Desrosiers, le recruteur-chef des Olympiques. Encore là, les deux hommes se connaissent depuis longtemps.
«Nous avons travaillé ensemble à Victoriaville où Pat était recruteur. De mon côté, mon premier repêchage avec Louis était celui où nous avions choisi Tristan Luneau, Antonin Verreault, Samuel Savoie et Noah Warren en première ronde. Notre liste est prête depuis un bout. Patrick aime la compléter peu de temps après la coupe LHJMQ. Comme moi, Patrick était au courant des plans avant que Louis et JF Fortin partent. Nous sommes prêts à poursuivre le travail qui avait été amorcé.»
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/AWJCPYKV2RGIJMB5I6JOFHEJRQ.jpg)
Occupé à gérer quelques dossiers prioritaires dans son travail permanent en ce début de semaine, Maxime Joyal compte se présenter au repêchage de Sherbrooke, jeudi.
Pour l’instant, il ne dispose pas de beaucoup de choix au repêchage dans les premières rondes, mais ça pourrait changer, déjà que Verreault devrait rapporter le 16e choix de la première ronde et un choix de première ronde en 2025.
«Nous aimerions avoir plus de choix pour ne pas avoir un long cycle de reconstruction, mais en même temps, nous n’allons pas vendre nos meilleurs éléments à rabais. Il n’y a aucun problème à commencer la saison avec nos joueurs vedettes de 19 ans. Nous sommes à l’écoute des besoins des autres équipes, mais nous tenons à avoir la meilleure équipe possible sur la glace pour commencer la prochaine saison. Nous devons ça à nos partisans.»
Les tâches accrues de Maxime Joyal s’arrêteront donc avec le repêchage de la LHJMQ. Derick Brassard est quant à lui responsable du repêchage des joueurs européens alors qu’il possède quand même un bon réseau de contacts chez les agents de joueurs.