Olympiques: Fortin aimerait se défaire de l’étiquette de DG intérimaire

Le directeur général adjoint des Olympiques, Jean-François Fortin

Avant de se retrouver dans le poste de directeur général par intérim des Olympiques de Gatineau, Jean-François Fortin avait joué 71 matches dans la LNH avec les Capitals de Washington et plus de 200 dans la Ligue américaine.


Après avoir rencontré les propriétaires des Olympiques pendant 3 h 30 mardi après-midi, il se sentait exténué comme s’il venait de jouer un gros match de hockey.

«C’est comme si je venais de jouer trois périodes de prolongation et j’espère que c’est moi qui vais gagner cette fois-là! Je suis crevé», a-t-il dit alors qu’il roulait vers son foyer familial à Blainville.



Adjoint au directeur général Louis Robitaille, il s’est retrouvé dans le fauteuil du DG par intérim quand ce dernier a été remercié la semaine dernière.

Aujourd’hui, Jean-François Fortin dit avoir un intérêt marqué par le poste de directeur général. Au départ, la direction de l’organisation souhaitait le rencontrer pour qu’il lui présente son plan en vue du repêchage du 10 juin à Sherbrooke, mais Fortin a senti que la longue rencontre avait aussi servi d’entrevue pour le poste de directeur général en permanence.

«Je leur ai présenté ma vision des choses et j’ai aussi beaucoup répondu aux questions. Les deux sujets étaient liés. Je suis sorti de la rencontre sans être plus avancé. Je suis encore là par intérim au moins jusqu’au soir du repêchage, mais c’est sûr que j’aimerais rester plus longtemps.»

Ancien coéquipier de Robitaille quand ils ont gagné la coupe Calder dans la Ligue américaine chez les Bears de Hershey, Fortin n’a jamais abandonné son rêve de p’tit bonhomme.



«Ce qui me fait lever tous les jours pour faire du hockey, c’est mon rêve ultime de gagner la coupe Stanley. Il faut que ça passe par la coupe du Président. Je suis revenu dans la ligue comme entraîneur-adjoint avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. À ce moment-là, je tenais à toucher aux deux volets du hockey. Le coaching et la gestion. Après huit ans avec l’Armada, j’étais rendu au bout du rouleau. En m’amenant à Gatineau il y a trois ans, j’ai fait le saut dans la gestion. Je suis passé à côté de la coupe Stanley comme joueur, mais mon rêve de la gagner demeure.»

Ça va bientôt faire 12 ans que Fortin travaille dans la LHJMQ et il se croit bien outillé pour attaquer son prochain défi.

Tristan Luneau, Antonin Verreault, Samuel Savoie et Noah Warren à leur première journée au camp des Olympiques de Gatineau à l'aréna Baribeau le 30 août 2020. Ils avaient tous 16 ans et représentaient l'avenir du club.

«Chez les Olympiques, à court terme, il n’y aura pas de surprise. Je suis au courant de tous les dossiers. J’en menais plus large que les gens peuvent penser. J’étais inclus dans toutes les discussions.»

À court terme, Fortin sera responsable de la prochaine séance de sélection des Olympiques.

Ce repêchage arrive vite. C’est dans 11 jours à Sherbrooke.

Pas d’entraîneur-chef avant le repêchage

Son premier constat après sa rencontre avec les propriétaires?



«Nous n’aurons probablement pas d’entraîneur-chef à notre table pour le repêchage. J’aurais aimé en avoir un, mais les candidats que je voulais ne sont plus disponibles. J’avais ciblé deux ou trois noms. Avec eux, il n’aurait pas été nécessaire de passer par le processus des entrevues à cause de leur curriculum vitae ou de mes relations avec eux. Maintenant, il faudra passer par la méthode plus traditionnelle.»

Fortin n’a pas nommé de noms, mais selon les informations du Droit, son Daniel Jacob serait un des candidats à avoir trouvé du travail ailleurs.

Dans un point fort de sa rencontre avec les propriétaires mardi, JF Fortin a dévoilé un plan de reconstruction des Olympiques en trois volets.

«Nous avons discuté des trois plans. Il y a eu consensus sur la marche à suivre pour que l’organisation se porte mieux le plus rapidement possible. Nous allons suivre ce plan.»

Pour l’instant, les Olympiques n’ont qu’un seul choix au repêchage dans les cinq premières rondes. Sans dévoiler son plan, Fortin a toutefois laissé des indices.

«Nous n’avons pas beaucoup de choix, mais nous n’avons pas les mains vides. Nous avons la chance d’avoir des atouts qui ont beaucoup de valeur au sein de notre équipe pour obtenir un ou deux bons choix de plus au repêchage.»

L’équation n’est pas difficile à faire. Tristan Luneau, Antonin Verreault, Samuel Savoie et Noah Warren ont tous le potentiel de rapporter gros aux Olympiques.

«J’ai déjà eu beaucoup d’appels pour ces joueurs, mais les appels ne duraient jamais plus de 30 secondes parce que je ne connaissais pas mon mandat encore. Les prochains appels risquent d’être plus longs...»



Jean-François Fortin dit n’avoir reçu aucune restriction des propriétaires mardi, mais il aimerait récompenser son équipe de recruteurs avec des choix supplémentaires.

«Le but, au repêchage, c’est d’avoir le plus de choix possible. Nous allons travailler là-dessus.»

Le vrai mandat à court terme vers le repêchage est commencé pour JF Fortin. Il a deux semaines pour impressionner ses nouveaux patrons et les convaincre qu’il peut être l’homme de la situation pour relancer les Olympiques vers leur prochain championnat.