«La maison est très solide. Au fil des ans, nous avons été en mesure de convaincre des propriétaires de qualité à joindre notre ligue. C’est une fierté pour notre ligue. Ça part d’eux et ça descend vers les dirigeants d’équipes. Les directeurs généraux, les entraîneurs, le personnel de soutien. C’est ce qui fait en sorte que notre ligue est en mesure d’offrir un bon encadrement aux joueurs pour qu’ils connaissent du succès comme nous en avons connu au fil des dernières années.»
Dans une mêlée de presse, le commissaire a parlé des quatre coupes Memorial consécutives de la LHJMQ à quelques reprises. L’exploit le rend évidemment très fier en marge d’une cérémonie en son honneur à Sherbrooke, vendredi soir.
«C’est quatre coupes de suite et sept en 11 ans. Ce sont vraiment de beaux exploits. Quand je me suis joint à la ligue ou quand j’étais à Trois-Rivières, on gagnait la coupe du Président et quand on allait à la coupe Memorial, c’était un cadeau. Nous avons travaillé sur la réglementation pour aider nos équipes à avoir de meilleures formations pour avoir du succès. Le succès est là.»
Le règne du commissaire Courteau a été célébré depuis deux jours à Sherbrooke. Il a d’abord été frappé d’une vague d’amour, jeudi soir, lors de l’intronisation de sept nouveaux membres au Temple de la renommée de la LHJMQ.
«Des applaudissements, dans toute ma carrière, je ne me souviens même pas d’avoir vu ça dans un aréna. Ça fait différent! J’apprécie les marques d’affection. Ça me touche. C’est une belle façon de mettre le couvercle sur une association de plus de 47 ans avec la ligue.»
Rappelons que Gilles Courteau n’a pas laissé son circuit sur ses propres termes. Éclaboussé à la suite d’un parjure lors d’une commission d’enquête parlementaire sur les initiations au hockey junior, il a remis sa démission le 5 mars dernier. Il devait prendre sa retraite le 31 mai 2024.
«La décision de démissionner a été la bonne. Je me suis expliqué à maintes reprises. Je ne reviendrai pas sur les raisons. Je suis seulement déçu que ma carrière se soit terminée par une démission. Au-delà de ça, je continue à être en contact avec le bureau du commissaire quand il ressent le besoin d’obtenir mes conseils. C’est la même chose pour toutes les équipes du circuit. Je n’ai pas passé toutes ces années à la ligue pour laisser aller le bateau à la dérive sans lui offrir mon aide et mon appui alors que j’avais prévu quitter l’année prochaine.»
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Chantiers à compléter
S’il avait été plus jeune et s’il avait pu continuer à travailler comme commissaire, Gilles Courteau assure qu’il insisterait toujours pour améliorer l’encadrement des joueurs. Pour lui, c’est un dossier en constante évolution.
À court terme, il espère que le nouveau commissaire pourra s’attaquer à la mise à niveau des amphithéâtres du circuit, surtout au Québec.
«Le plus rapidement possible, il faudra s’assurer que nos arénas répondent aux standards de la LHJMQ et de la LNH. Ce sont des éléments importants. J’aurais aimé être impliqué. Martin Lavallée et Pierre Leduc à la ligue sont au courant de ce qui doit être fait. Cinq des six équipes des Maritimes répondent aux standards souhaités, mais au Québec, à part Gatineau et Québec, les 10 autres installations ont besoin de travail, surtout au niveau des baies vitrées ‘flex’ qui diminuent les risques de commotions cérébrales et de blessures. C’est un dossier très important pour Mario Cecchini.»
Parmi les 130 invités à son banquet de départ, vendredi, il y avait le Grand Manitou des Olympiques de Gatineau Charles Henry, Normand Brousseau (son premier président au bureau des gouverneurs), Conrad Chapdelaine, Michel Bergeron et Jean Charest.
«Ce sont des gens qui ont été très importants pour moi. Je suis content de les voir.»
Un trophée
Gilles Courteau tire sa révérence dans la LHJMQ, mais il a maintenant son propre trophée. La coupe du Président remise aux champions des séries éliminatoires est devenue le trophée Gilles-Courteau.
Changer le nom du trophée a été une belle marque de reconnaissance. Je n’ai jamais voulu changer le nom de la coupe. Les gens m’en parlaient depuis quelques années. J’ai connu tous les autres présidents de la ligue. Par respect pour eux, je ne voulais pas qu’on change le nom, mais ç'a l’air que ce discours ne tenait plus au bureau de la ligue.
— Gilles Courteau
Il a lui-même eu le privilège d’octroyer le trophée à nouvelle appellation aux Remparts de Québec sur la glace des Mooseheads de Halifax il y a quelques semaines.
«J’ai grandement apprécié le geste du commissaire Cecchini de m’avoir accordé l’occasion de présenter la première coupe Gilles-Courteau. C’était un beau moment et un beau feeling de la présenter sur la glace. Je ne pense pas en faire une habitude. Le trophée est généralement remis par le commissaire. C’était spécial de la remettre aux Remparts. Ils sont à l’origine du circuit et j’ai déjà travaillé pour eux.»
Gilles Courteau se retire du hockey de la LHJMQ. Il s’est récemment installé à Sherbrooke. Cette retraite ne l’empêchera pas de continuer à aller voir des matches de hockey.
«C’est sûr que vous allez continuer me voir dans les arénas.»