Une défaite sans conséquence pour les Remparts

La soirée n'a pas été à la hauteur des attentes dans le camp québécois.

Les Remparts ont encaissé la défaite la plus inoffensive de leur saison 2022-23, mardi soir, à Kamloops en Colombie-Britannique. Le revers de 4 à 2 subi contre les Petes de Peterborough n’a rien changé à leur sort dans le tournoi de la coupe Memorial, si ce n’est de forcer la tenue d’un match bris d’égalité.


Le perdant du duel de mercredi entre les deux clubs de l’Ouest, les Blazers de Kamloops et les Thunderbirds de Seattle, croisera donc le fer avec les champions ontariens, dans ce match suicide jeudi soir, la veille de la demi-finale de vendredi.

En terminant le tournoi à la ronde sur une mauvaise note, un premier revers en trois parties, les hommes de Patrick Roy s’en tirent bien dans les circonstances, n’ayant pas perdu de soldats au combat en raison de blessures. Selon Roy, dont le point de presse d’après-match était enterré par la forte musique qui résonnait dans la pièce voisine, le vestiaire des Petes, sa troupe a simplement été victime de la «nature humaine».



« Un moment donné, la nature humaine, elle a ses limites. On a essayé de se préparer, on a parlé de plein de choses avec les joueurs pour connaître le meilleur match possible contre une équipe qui jouait avec urgence. Nous, on ne l’avait pas et c’était plus difficile. »

—  Patrick Roy
Justin Robidas a récolté une aide dans la défaite.

Un manque de focus

Justin Robidas, qui a une fois de plus servi une passe parfaite sur un plateau d’argent à James Malatesta, lors du deuxième vingt, n’entendait pas à rire lorsqu’il s’est présenté devant les caméras.

« On a manqué de focus, on n’était pas prêt pour ce match-là, a-t-il déploré. Ce sont toutes de bonnes équipes et on les a peut-être pris à la légère, c’était comme si notre focus n’était pas là, on pensait trop à dimanche. »

Match Remparts de Québec vs Petes de Peterborough, match #5

Bon pour la LCH, dit Roy

Fort habile, le pilote des champions de la LHJMQ a tourné la situation à son avantage, préférant insister sur ses rivaux.

« C’est une bonne chose pour le spectacle en tout cas, a avancé l’ex-gardien de but. Les gens vont avoir tout un match demain [mercredi]. Si on avait gagné, il n’aurait servi à rien. Là, il va peut-être y avoir un club qui aura peut-être besoin de jouer trois matchs en trois jours. C’est la Ligue canadienne de hockey qui sort gagnante de ça. »



Peut-on croire que la défaite contre Peterborough puisse avoir des effets positifs pour Québec?

« Peut-être, j’espère. On va avoir quelques jours de congé pour réfléchir à tout ça, sans penser au hockey pendant 24 ou 48 heures et recommencer à se concentrer sur dimanche. »

—  Justin Robidas
Quentin Miller est venu en relève de William Rousseau en début de troisième période.

Miller remplace Rousseau

L’attaque des Petes s’est réveillée après les cinq buts marqués seulement lors des deux premières parties. Après Tucker Robertson, J.R. Avon et Avery Hayes, Connor Lockhart a lui aussi trouvé le fond du filet, mettant un terme à la soirée de travail de William Rousseau (25 arrêts sur 29 lancers) en début de troisième période.

William Rousseau a été retiré du match après avoir accordé quatre buts.

Cela avait été discuté

Le scénario avait été discuté à l’interne avant la partie contre les Petes.

« On a jonglé longtemps avec l’idée de le faire jouer la moitié de la game, une période, deux périodes, pas jouer jouer du tout, mais Will voulait jouer et on était confortable avec cette situation-là, a expliqué Patrick Roy. On était venu pour gagner trois matchs, mais notre adversaire a joué un bon match. »

« Je trouve ça poche, on ne s’est pas présenté pour Will. Il [Rousseau] voulait jouer ce match-là, il nous a aidés, il nous a gardés dans le match et on n’a pas été capables de l’aider. Ça me déçoit un petit peu. »

—  Justin Robidas

Le jeune Quentin Miller, qui en était à sa première présence entre les poteaux depuis le 25 mars dernier, a bien fait en relève, réalisant le plus beau de ses sept arrêts de la soirée aux dépens de Tucker Robertson.

Quentin Miller a repoussé les sept tirs des Petes en relève de William Rousseau.

Il était stressé

Miller, 18 ans, avoue qu’il était «excité» et «un peu stressé» lorsqu’on lui a dit de sauter dans la mêlée. « J’étais excité de pouvoir montrer ce que j’étais capable de faire, d’avoir ma chance, a-t-il raconté. Je voulais juste aider l’équipe à gagner, ç'a été une bonne expérience.»



Il n’a pas osé se prononcer à savoir si son arrêt à bout portant sur Robertson était le plus spectaculaire du tournoi ou se retrouverait dans les jeux de la semaine, mais son sourire était évocateur lors de sa rencontre avec les médias.

« Je ne serais pas prêt à dire ça, mais c’est l’un des arrêts dont je suis fier! »

—  Quentin Miller
Quentin Miller n'a pas cédé une seule fois en relève de Rousseau, une première présence entre les poteaux en deux mois.

Plus de peur que de mal

Les membres du club québécois ont croisé leurs doigts, en première période, lorsque le Russe Vsevolod Komarov a dû retraiter au vestiaire après avoir encaissé une mise en échec, mais il est revenu au jeu quelques minutes plus tard.

Le capitaine Théo Rochette et le défenseur Jérémy Langlois ont eux aussi été victimes de malchance, sans trop de conséquences malheureuses. Langlois a été vu en train d’appliquer un sac de glace sur son visage à la sortie du Centre Sandman.

Justin Robidas a préparé le but de James Malatesta.

Nathan Gaucher a marqué l’autre but des Diables rouges.

En l’emportant mardi, Peterborough a ainsi évité de subir le même sort que les Knights de London de 2014, la dernière équipe de l’Ontario balayée dans un tournoi à la ronde de la coupe Memorial.

Dimanche, le circuit Cecchini aura la chance de remporter un septième titre national lors des 11 derniers rendez-vous, une lancée qui fait jaser dans le reste du pays.

Le classement après cinq jours

Québec : 2-1



Seattle : 1-1

Kamloops : 1-1

Peterborough : 1-2