On aurait envie de lancer le débat en annonçant une course à trois pour le premier rang. Trois équipes vieillissantes — les Penguins de Pittsburgh, les Capitals de Washington et les Islanders de New York — montrent des signes de ralentissement. Les Flyers de Philadelphie viennent d’entamer leur reconstruction. Les Blue Jackets de Columbus nagent dans la désorganisation.

Les choses se passent rarement comme prévu. On va donc s’abstenir.

Trop de bons défenseurs?

Ils avaient déjà Jaccob Slavin, Brent Burns, Brady Skej, Brett Pesce et Jalen Chatfield. Les Hurricanes de la Caroline avaient-ils vraiment besoin de rapatrier Tony DeAngelo?

Le mauvais garçon, dont le contrat a été racheté par les Flyers de Philadelphie, a lui-même l’air de se poser la question. Dans un entretien estival avec The Athletic, il a reconnu que les Canes misent sur «neuf ou 10 défenseurs qui peuvent jouer sur une base quotidienne dans la LNH».

Alors? À quoi pensait Don Waddell au moment de lui tendre une perche?

Une théorie, largement répandue, dit qu’il n’y a pas suffisamment de défenseurs sur la planète terre. Le directeur général a peut-être simplement voulu se protéger. Avec son contrat d’une seule saison et son salaire inférieur à deux millions $US, DeAngelo ne représente pas un énorme risque. Dans le même texte de The Athletic, l’Américain du New Jersey dit qu’il a «l’impression de ne jamais avoir quitté la Caroline».

Le confort et la familiarité, pour une équipe qui vise le championnat, c’est important.

Hughes vise le sommet

À travers la LNH, personne n’a autant progressé que les Devils du New Jersey la saison dernière. Ils ont raté le premier rang de leur division par un seul petit point. Pourtant, c’est un autre objectif raté de peu qui préoccupe le jeune centre de concession Jack Hughes, à l’approche d’une nouvelle saison.

«J’ai fini la saison avec 99 points. J’étais tellement proche! Puisque je suis un type compétitif, je n’étais vraiment pas content. Je vais redoubler d’efforts et il ne fait aucun doute, dans ma tête, que j’atteindrai le plateau des 100 points cette saison», a-t-il garanti, quand il était l’invité du podcast d’Elliotte Friedman, 32 Thoughts.

Une belle compétition se dessine devant le filet au New Jersey. Le Suisse Akira Schmid parviendra-t-il à s’imposer devant Vitek Vanecek?

La gauche ou la droite?

On se souvient de cette époque, pas si lointaine, où un débat déchirait la métropole. Alex Galchenyuk est-il un centre ou un ailier?

Le même type de discussion a lieu sur Broadway, ces jours-ci. Les Rangers doivent-ils muter Alexis Lafrenière sur le flanc droit pour lui permettre d’obtenir une plus belle opportunité? Il n’est pas évident de trouver une place dans un des deux premiers trios sur le flanc gauche à New York, derrière Chris Kreider et Artemi Panarin.

En fait, le débat n’est pas nouveau. Il fait rage depuis bientôt un an. Il a un peu repris vie avec l’arrivée du nouveau coach, Peter Laviolette.

«Je ne suis pas trop surpris. Je suis content pour lui», avait déclaré Panarin, la saison dernière, au terme d’un match où Lafrenière avait obtenu deux passes primaires dans une première période où les Rangers avaient pris les devants 3-0, au Minnesota. Il jouait à droite.

Ilya le sauveur

Lou Lamoriello n’a pas attendu. Le directeur général octogénaire des Islanders de New York s’est empressé de prolonger le contrat de son gardien Ilya Sorokin l’été dernier, même si rien ne l’obligeait à procéder très rapidement. Le gardien représente peut-être le dernier espoir de cette équipe, à court ou moyen terme.

Sorokin ne se plaindra certainement pas, après avoir signé un bout de papier qui lui rapportera 66 millions $US. «Maintenant, dit-il, je peux me concentrer uniquement sur le hockey.»

Jouet neuf et scintillant

Tout le monde a hâte de voir à quoi ressemblera la première vague du jeu de puissance, à Pittsburgh. Kristopher Letang est le quart-arrière des Penguins depuis bientôt 20 ans et il n’a rien fait pour perdre ce poste, mais…

«Nous venons d’acquérir le vainqueur du trophée Norris. Il a connu une saison historique l’an dernier et il a su briller avec une équipe qui a connu des ennuis», constate Ryan Graves.

Erik Karlsson, le plancher vous appartient.

Il lui en manque 73

Tout le monde a l’air de croire qu’Alexander Ovechkin deviendra le meilleur buteur de l’histoire de la LNH. Seul Ovi semble douter.

«Dans toutes mes entrevues, depuis deux ans, on me parle du record de Wayne Gretzky. J’ai déjà dit qu’il était hors de portée. Je continue de penser que ce n’est pas réaliste, mais je vais tout faire pour y parvenir», a-t-il déclaré à une chaîne de télévision russe, cet été. Il lui manque tout juste 73 buts.

Et le trophée Masterton est décerné à…

Bon. Il est un peu — beaucoup — trop tôt pour décerner le trophée du joueur le plus persévérant. Cela dit, si jamais Sean Couturier parvient à reprendre son poste, après deux ans d’absence, il aura une belle longueur d’avance. Son retour au jeu pourrait constituer une des rares sources de réjouissance, à Philadelphie, cette saison.

Solidarité entre entraîneurs

«Mike Babcock demeure un très bon entraîneur. Nous avons préparé les systèmes de jeu, ensemble. Nous étions sur la même longueur d’onde. Nos visions étaient parfaitement alignées. Je peux donc vous assurer que les Blue Jackets ne joueront pas de la même façon», a déclaré Pascal Vincent, en évitant de critiquer son prédécesseur derrière le banc des Blue Jackets. Au sein de la confrérie des entraîneurs, la solidarité est forte.