El Grande Torpedo: une invitation à la fête

La pochette de l'album «El Grande Torpedo» du groupe Kaïn.

La surprise n’est pas dans la nature de Kaïn. Mais avouons que ce nouvel album amène une dose de nouveauté.


Même si cette dose est toute petite, elle produit tout de même son effet.

Le plaisir et le goût de la fête font aussi parties de l’ADN du trio de Drummondville. Et ça, on en reçoit une grande gorgée!

Le disque s’ouvre sur la chanson-titre, El Grande Torpedo. Dès le départ, on groove sur la ligne de basse de Maheu qui se surpasse sur cette piste. Toute cette chanson s’appuie d’ailleurs sur la section rythmique.

La fête se poursuit avec Mourir heureux, un hymne au refus de vieillir dont Veilleux et Maheu semblent affublés. Malgré quelques cheveux gris, les deux copains n’ont pas pris une ride.

La pièce 3h30 est tout aussi festive, appuyée par une injection de nostalgie qui plait.

On connait déjà Laisse les bons temps rouler, qui a été l’hymne de l’été pour Kaïn qui l’a trimbalé d’un festival à l’autre, tout comme Un samedi soir québécois.

La très forte Mon Vieux, notre texte préféré de l’album, vient forcer une pause dans ce party de famille.

On s’accroche aussi à Y’a pu rien qui presse et C’est de même qu’on s’aime, deux titres à chanter seul… ou dans une foule.

La réalisation de Davy Galant, qui a aussi été aux commandes sur les deux premiers albums de Kaïn, est précise, mais tout aussi intuitive.

On adore les arrangements et la présence du violoncelle, entre autres instruments non traditionnels dans le travail de Kaïn.

Enfin, un pouce bien haut à John-Anthony Gagnon-Robinette qui nous offre ses six cordes dans une grande virtuosité.