Dès sa soirée d’ouverture, mercredi 13 septembre, le CityFolk a accueilli environ 7 000 visiteurs pressés de venir voir Iggy Pop déambuler sur scène torse-nu, selon nos estimations (basées sur la capacité maximale du site, qui, dans sa configuration, est évaluée à 15 000 personnes).
Durant cinq soirs d’affilée, la pelouse du parc Lansdowne a hébergé des foules de taille similaire, avec une pointe d’affluence pour Hozier, puisque l’auteur-compositeur-interprète et musicien irlandais a attiré près de 10 000 spectateurs, en clôture du festival, dimanche, selon des estimations non officielles.
Pour l’heure, les organisateurs préfèrent se contenter de parler de «foules similaires conséquentes» («same healthy crowds») soir après soir, car il ne s’agit que d’«impressions basées sur des rapports préliminaires» et non des chiffres officiels, qui seront comptabilisés plus tard, indique le directeur des communications du CityFolk, André J. Sauvé, en l’absence du directeur artistique de l’événement Mark Monahan, qui profitait de la journée de lundi pour se reposer un peu.
À vue de nez toujours, c’est la formation islandaise KALEO qui, après Hozier, a probablement attiré la foule la plus nombreuse au parc Lansdowne, se risque «AJ» Sauvé, particulièrement enthousiasmé par l’approche mélodique «vintage» du groupe de folk-rock-blues, qui l’a replongé à l’époque des Grateful Dead, partage-t-il.
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Un événement pour mélomanes tranquilles
Le CityFolk a pu profiter d’une météo plus que clémente, voire carrément «fantastique», avec un soleil au rendez-vous durant cinq jours, chose qui n’est jamais acquise d’avance, pour un festival se déroulant en plein mois de septembre, rappelle AJ Sauvé.
Les organisateurs se réjouissent de n’avoir aucun incident de sécurité à signaler, ni le moindre pépin d’ordre technique ou logistique. Mais des enjeux de sécurité, il n’y en a jamais véritablement eu, au CityFolk, festival «qui se démarque par son atmosphère distincte, plus tranquille», rappelle M. Sauvé. Les mélomanes ont pris l’habitude d’y venir «pour relaxer», et profiter des derniers beaux jours de septembre dans un esprit de franche «camaraderie».
Et même quand on ose y programmer du rock et du punk – la programmation était cette année nettement plus musclée qu’à l’accoutumée – les mosh pits ne s’y forment pas spontanément.
Comme une boutique de luxe
Des changements avaient été apportés au site, cette année. On avait notamment déplacé la scène secondaire, qui était installée en retrait, en arrière du Pavillon Aberdeen.
Ainsi ‘cachée’, cette scène (baptisée Courtside) a permis d’asseoir une ambiance «plus intimiste» qui a «vraiment bien fonctionné», poursuit AJ Sauvé, en évoquant notamment l’«Hommage à Ray Charles» qu’avait programmé le CityFolk.
Ce concert blues-roots, pour lequel l’Ottavien Jeff Rogers (entouré d’une douzaine de musiciens) avait reçu carte blanche, a été chaudement apprécié, a pu constater AJ Sauvé, qui a pu croiser un «public dithyrambique».
Destiné aux mélomanes, le CityFolk a toujours fait preuve de la plus grande méticulosité, en terme de conception de programmation – à l’image d’une «petite boutique» luxueuse dont tout ce qui se retrouve en vitrine est sélectionné avec soin, compare AJ Sauvé.