« Le Cinédanse, c’est la danse au-delà des apparences, explique le directeur du festival Sylvain Bleau. Elle a appartient à tous et elle permet de guérir les blessures, de toutes sortes de façons. En la regardant sur des écrans urbains, en la pratiquant avec des personnes de toutes les conditions. Pour moi, ce n’est pas qu’une danse qu’on va voir dans des auditoriums et qui coûte très cher. La danse nous appartient à tous. »
Et il aura fallu plus de deux ans et demi au directeur pour mettre sur pied cette mouture ottavienne du Cinédanse. « Un travail de longue haleine », dit-il pour aboutir à une programmation foisonnante. « On retrouve des artistes internationaux : Algérie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, France, Israël, États-Unis, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie ; mais aussi des artistes d’Ottawa et d’ailleurs au pays », détaille M. Bleau.
Le coup d’envoi du Cinédanse sera donné mardi avec la pièce phare Le cri de la danseuse et chorégraphe franco-algérienne Nacera Belaza et se clôturera par Femmes d’aujourd’hui, un programme mixte de projections et de performances.
Symposium Nouvelles perspectives en danse et sur la santé
Jeudi 19 et vendredi 20 septembre de 9 h à 17 h
Le Symposium sur la danse et la santé se tiendra sur deux jours au Club SAW. « Tout le symposium est un questionnement par rapport au milieu de la science et de la médecine qui est très dominant, mais qui oublie que la danse c’est le seul sens quand on touche à l’autre », explique Sylvain Bleau.
Au programme : des projections, des ateliers et des panels de discussions permettront au public de se joindre aux artistes et universitaires, d’échanger et de se questionner sur de nombreux enjeux sociaux et de santé.
Par ailleurs, le court-métrage Healing Scars, de Darian Smith, une étudiante en médecine de Kitigan Zibi, et produit par Wapikoni Mobile qui a inspiré le thème du Cinédanse, sera projeté jeudi, à 9 h 15.
Atelier intergénérationnel par Chantal Cadieux
Vendredi 20 septembre de 12 h 30 à 13 h 30
Les jeunes de 25 ans et moins et les personnes de 60 ans et plus sont invités à venir explorer les liens entre les générations et le vivre ensemble avec la chorégraphe Chantal Cadieux (Moncton). La question du vieillir ensemble et la participation sociale de toutes les générations est au cœur des enjeux et préoccupations de nos sociétés modernes.
Projection de L’apparition du faune
Mercredi 18 septembre à 18 h
Le documentaire L’apparition du faune de la chorégraphe et cinéaste new-yorkaise Tamar Rogoff sera présenté au Club SAW. On y suit le parcours du jeune comédien Gregg Mozgala atteint de paralysie cérébrale. « Tamar Rogoff a quelque chose qui est hors de l’ordinaire. [Gregg Mozgala] marchait sur la pointe des pieds, avec une motricité qu’il s’était construite au fil du temps. Et à travers tout le travail en studio, il a libéré des tensions », détaille le directeur du Cinédanse.
Tamar Rogoff donnera, le lendemain, un atelier (places limitées) autour de la paralysie cérébrale et la neuro-motricité. Elle accueillera notamment des artistes, des personnes atteintes de troubles de motricité pour échanger sur sa démarche.
Cinédanse sous les étoiles
Vendredi 20 septembre à partir de 21 h
Pour profiter des belles soirées que réserve encore dame Nature, les séances L’amour, un peu, beaucoup et Résistez ! proposent des projections de courts-métrages dans la cour extérieure de la Galerie SAW. Entre autres au programme : le court-métrage de Pablo Diconca (Montréal), L’abîme, adapté de la création chorégraphique de Catherine Gaude ; le court-métrage de Joe Cobden (Los Angeles) Slow Dance, une démonstration d’une lutte dansée et une déclaration d’amour à la vie nocturne urbaine ; le film d’Izabel Barsive (Ottawa) Lola, le vent qui explore, avec poésie, à travers une chorégraphie improvisée, une transformation.
La programmation complète sur cinedanse.ca