«La plupart de nos activités se fait autour de Gatineau, a affirmé au Droit, Marylène Tremblay, directrice générale de l’AAAO. On a quelques membres là-bas (dans la Vallée-de-la-Gatineau) et aussi, on a envie de desservir en culture les régions rurales. L’Outaouais, ce n’est pas juste une grande ville.»
Au total, 28 exposants – dont six de Maniwaki – composent la toute première édition du Salon du livre de l’AAAO à Maniwaki. Le 1er octobre, ce sera l’occasion d’aller à la rencontre des auteurs de l’Outaouais et de discuter avec les représentants de quatre maisons d’édition de la région (Éditions Yseult Ferron, Éditions À la craie, Éditions des Mondes Imaginaires et La Note verte) au deuxième étage du Centre sportif Gino-Odjick de la rue Laurier.
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«Je suis très satisfaite, mais pas surprise, dit la directrice générale devant le nombre d’inscriptions pour cette première édition. Nos auteurs sont très participatifs et ils ont envie de se faire connaître et de partager avec les gens. J’aurais pensé qu’on aurait eu besoin de pousser plus pour avoir des gens, mais on a eu des inscriptions tous les jours jusqu’à ce qu’on les ferme.»
Auteurs de la région
Mais attention. Il ne faudra pas s’attendre au même genre d’expérience que le Salon du livre de l’Outaouais (SLO) qui offre des entrevues, des conférences, des spectacles littéraires et de l’animation sur plusieurs jours, prévient Marylène Tremblay.
«Ce sera davantage axé sur la présentation des auteurs qui sont tous de la région.»
Parce que l’AAAO veut d’abord aller tâter le pouls de la population, observer le taux de participation et susciter la curiosité pour réfléchir la suite de l’événement.
«Cette année on a décidé d’aller à Maniwaki, peut-être qu’une année prochaine ce sera à Papineau. […] Si on a beaucoup de participation, peut-être que ça deviendra quelque chose qui reviendra chaque année.»
— Marylène Tremblay
En mai, l’AAAO avait également tenu son premier Salon des auteur.e.s indépendant.e.s de l’Outaouais au Centre communautaire d’Angers, dans le secteur Masson-Angers de Gatineau. L’organisme s’appuie maintenant sur cette expérience pour son prochain salon à Maniwaki.
«On va commencer simplement et on va bonifier si jamais ça va bien cette année. Ce n’est pas comme le SLO dans le sens où si les gens s’installent près des auteurs pour connaître les techniques de rédaction pour écrire un livre, ils seront là pour parler, échanger et donner des trucs aux nouveaux auteurs. C’est vraiment un bon moment pour interagir avec les auteurs.»
Réalité plus difficile
La réalité des auteurs en milieu rural est plus difficile que dans les grands centres, raconte Marylène Tremblay.
«Ils ont encore moins de possibilités de visibilité, moins de marchés, moins de librairies où aller mettre leur livre. Souvent ils ont moins accès à de la formation. Avec le numérique, c’est un peu mieux. On essaie de remédier tranquillement à la situation. La grande majorité de nos auteurs qui sont dans la région participent (au Salon) parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’opportunité.»
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Parmi eux, les visiteurs pourront rencontrer Andréane Déziel-Hupé, Gilbert Troutet – un auteur-compositeur, poète, conférencier et photographe – Ghislain Larocque, connu pour ses livres sur l’intimidation, et France Lussier seront entre autres présents pour dédicacer leurs livres et discuter avec les lecteurs.
Une mascotte, Patrick le dragon, s’amusera quant à lui à zigzaguer à travers les exposants et à faire des «tope-là» dans les mains des enfants, ajoute Marylène Tremblay.
L’activité se tient de 10h à 17h, le dimanche 1er octobre, au Centre sportif Gino-Odjick. L’entrée est gratuite.