« Je crois que c’est un service auquel nous avons tous droit », a fait savoir Mme Jordan lors d’un entretien téléphonique avec Le Droit.
« Ça affecte nos fermiers, nos pêcheurs, et aussi les choses quotidiennes. Certains résidents ruraux m’ont dit, par exemple, que leurs enfants qui sont à l’université ne peuvent pas venir à la maison durant les week-ends parce qu’ils ne peuvent pas faire leurs devoirs. »
Cet enjeu est partagé par un grand nombre de régions rurales au Canada, avance le député de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin. « S’il y a une chose sur laquelle on peut tous s’entendre, c’est le besoin de services Internet dans les endroits ruraux. »
Pour le maire d’Alfred-Plantagenet, Stéphane Sarrazin, le service Internet est aussi une priorité depuis longtemps. « Nous, ça fait un bon bout de temps qu’on essaie de travailler là-dessus. Dans nos régions, comme à Treadwell, ou bien Lefaivre, beaucoup souhaitent avoir des services Internet plus rapides, mais ça coûte trop cher. »
Récemment nommé comme directeur général du comité de développement économique et touristique des Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR), M. Sarrazin est d’avis que la nomination de la ministre Jordan s’ajoute au progrès effectué par les municipalités de la région.
« J’imagine que ce ministère va offrir des ressources intéressantes. Nous dans les CUPR, ont est prêt à avancer dans ce domaine. Ça peut juste aider. On est assez avant-gardiste, au niveau du développement économique. »
Le directeur général de l’Union des cultivateurs franco-ontariens, Simon Durand, soutient que la création d’un ministère fédéral du Développement économique rural représente une bonne nouvelle pour les agriculteurs.
« Les agriculteurs sont un moteur du développement économique dans le milieu rural. Il serait difficile d’imaginer Saint-Albert, par exemple, sans agriculture. Ce sont eux qui font vivre les quincailleries, les électriciens, ou encore les compagnies d’excavation. L’ensemble de l’économie rurale gravite autour de l’agriculture. »
Pour sa part, le député Drouin se dit impatient de travailler avec la nouvelle ministre originaire d’une circonscription rurale de la Nouvelle-Écosse. « Elle comprend les défis auxquels font face les Canadiens des régions rurales », dit-il.