« Notre capacité de faire consensus, ça témoigne que c’est faisable, qu’il faut arrêter de travailler en silo », lance Gabrielle Desbiens, coprésidente du Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec, l’un des membres du collectif G15+.
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Depuis 2020, ce regroupement rallie des acteurs économiques, sociaux et environnementaux voulant transformer l’économie du Québec à travers le dialogue social.
Le collectif a dévoilé, mercredi, une série de propositions « concrètes, innovantes et consensuelles » pour placer le bien-être de la population au centre de la prise de décisions.
Vaste chantier pour plus de logements sociaux et communautaires, élargissement des aires protégées et lutte contre l’obsolescence programmée ont trouvé leur place au sein de cette liste.
« Qu’on ait autant de propositions et de secteurs variés, c’est la preuve qu’on est capable de parfois sublimer des intérêts personnels pour penser collectivement le bien commun. »
— Gabrielle Desbiens, coprésidente du Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec
Proposer une telle feuille de route a nécessité quelques compromis, affirme Martin Vaillancourt, le directeur général du Regroupement des conseils régionaux de l’environnement du Québec.
« Il y a eu un bel effort de concertation qui a nécessité des discussions. Ce qu’on propose maintenant, ça demeure très intéressant. Les compromis qui ont été faits ont souvent été faits pour passer à l’action et non parce qu’il y avait des dissensions. »
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Savoir que le G15+, une partie de la société civile aux horizons variés, adhère à ces mesures envoie un signal aux décideurs, conclut-il. « Ça donne une marge de manœuvre à ceux qui proposent des politiques pour avoir eux-mêmes de l’ambition. »
« Tout ça est imbriqué »
Pour Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale, aussi membre du collectif, l’intérêt de la démarche du G15+ est de sortir de la solution unique pour un enjeu unique.
« Tout ça est imbriqué. Je pense que de trop regarder une chose sous un angle nous prive d’une vision large et d’une démarche plus durable et inclusive. »
— Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale
L’habitation, dit-elle, est un exemple clair.
« On sait qu’il y a une crise du logement, on sait qu’il en faut plus. On sait qu’en même temps, la façon dont on va construire ce logement-là va favoriser du logement abordable à long terme ou pas, va favoriser une résilience environnementale ou pas, va favoriser la croissance ou à l’inverse, la réduction des inégalités. »
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La feuille de route n’est donc pas une mosaïque de mesures ni un patchwork, renchérit M. Vaillancourt. C’est un document à prendre dans son ensemble. « Accepter que la société est complexe, travailler de manière transversale et être à l’écoute des préoccupations de la diversité des membres, c’est ce qu’on a fait au G15+. »
Appel à l’action
Le dévoilement de la feuille de route à l’Assemblée nationale mardi a signé la fin d’un cycle pour le collectif. Chercher à la mettre en œuvre constitue la prochaine étape pour les membres.
« L’appel du G15+ pour moi, c’est de dire qu’on est capable de faire plusieurs choses à la fois. Ça donne un espace politique pour prendre des décisions courageuses qui ne sont pas réduites à produire plus de logements, quitte à construire sur des terres à protéger », laisse tomber Mme Alain.
Une troisième édition des Indicateurs du bien-être au Québec est aussi attendue pour 2024.
Listes de membres du G15+
- Conseil du patronat du Québec
- Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
- Fondation David Suzuki
- Chantier de l’économie sociale
- Vivre en Ville
- Ordre des urbanistes du Québec
- Écotech Québec
- Équiterre
- Fondaction
- Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec
- Association des Groupes de Ressources Techniques du Québec
- Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre
- Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement
- COPTICOM Stratégies et Relations publiques
- Institut du Québec
- Annie Chaloux, professeure à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke
- François Delorme, président-fondateur de FD Consultation