
Un temps de réponse trop long dans les CUPR
Avec une population à la fois croissante et vieillissante, la municipalité de la Nation demandera des actions à court terme.
« Pour la Nation, le territoire est tellement grand, qu’on a des défis. C’est un dossier qu’on regarde, dont le secteur de Limoges où il y a une augmentation importante de volume d’appels », précise Michel Chrétien, directeur des services d’urgence.
La province établit à six minutes le temps de réponse dans le cas d’un arrêt cardiaque. En 2016, dans la Nation, seulement une intervention sur sept a été faite dans le temps prescrit.
La loi provinciale établit huit minutes la norme pour le temps de réponse dans une situation de type 1 où la vie est en danger immédiat. L’an dernier, deux appels sur huit ont respecté cette norme.
Pour les autres appels d’urgence, de type 2 à 5, où les temps de réponse sont établis à 15,59 minutes, La Nation se retrouve également en deçà des objectifs. Les CUPR avaient fixé une cible d’atteinte de 90 %, or seulement 615 appels sur 840 ont respecté le temps de réponse.
« Je ne suis pas content de voir tout ce rouge-là. L’année prochaine, il faut avoir un plan d’action pour régler le problème », a commenté le maire de la Nation, François St-Amour.
Malgré tout, à l’échelle des CUPR, les services ambulanciers se retrouvent dans le vert quant aux temps de réponse pour les arrêts cardiaques, avec 34 % d’atteinte, et les situations de danger de mort avec 45 % d’atteinte. Les cibles à atteindre, fixées par les CUPR, pour ces deux types d’appels, sont respectivement de 30 % et 45 %.
Augmentation du volume d’appels
Selon Michel Chrétien, une augmentation totale de 14 % du volume d’appels en 2016 explique en grande partie les chiffres obtenus en temps de réponse.
« C’est énorme parce qu’en temps normal, on a une augmentation d’appels de 2 à 3 % par année », souligne M. Chrétien.
L’augmentation marquée du volume d’appels est attribuable aux appels provenant de la Ville d’Ottawa. Les ambulances des CUPR interviennent régulièrement sur le territoire de la capitale nationale. En 2016, les appels provenant d’Ottawa ont augmenté de 129 %. « Ça représente 1500 appels et ce chiffre sera encore pire pour 2017 », prévient Michel Chrétien.
Enfin, le volume d’appels augmente au même rythme que la croissance et le vieillissement de la population.
« Il faut s’adapter », ajoute M. Chrétien mentionnant l’embauche de deux nouveaux ambulanciers paramédicaux prévus au budget de 2018.