
Un nouvel outil pour éviter le gel des évents
En cette période de froid extrême, les propriétaires sont nombreux à se plaindre d’odeurs nauséabondes dans les salles de bain. Celles-ci sont causées par le gel des entrées d’évents des systèmes sanitaires que l’on retrouve sur les toits.
L’inventeur a décidé de dévoiler son invention après avoir lu dans Le Quotidien de jeudi qu’un incident était survenu la veille, à Lac-Kénogami.
M. Ouellet, un retraité de l’industrie de la construction, s’est mis en tête de régler son problème d’odeurs, en 2008, après avoir terminé la construction de sa propre résidence sur la route Madoc.
Avec la collaboration d’un ami ingénieur, M. Ouellet a fait travailler ses méninges pour imaginer un système qui permettrait l’évacuation de l’air des évents vers l’extérieur, sans entraîner la création d’un cône de glace qui obstrue le bout du tuyau et emprisonne les odeurs.
En utilisant des tubes d’extrusion d’aluminium et du fil chauffant autorégulant provenant de la firme Serge Baril et associé, de Laval, M. Ouellet a développé une méthode de montage qui permet d’installer facilement le Tube-O-Toit sur n’importe quel évent de résidence. « J’ai réalisé plusieurs prototypes en utilisant du plastique, mais en établissant les prix, j’ai réalisé qu’on pouvait développer un produit d’aluminium qui n’est pas plus cher que le plastique. Tout le secret est dans le montage », explique-t-il.
Lors de ses travaux de recherche, M. Ouellet affirme avoir passé plusieurs nuits sur la toiture de sa résidence afin de tester son produit. « Je me suis investi à 200 % dans ce projet-là », témoigne-t-il.
M. Ouellet affirme qu’une fois installé en permanence, le câble chauffant du Tube-O-Toit commence à fonctionner lorsque la température extérieure atteint -10 degrés Celsius. À -25, l’invention dégage 90 degrés de chaleur. En été, il cesse de fonctionner en toute sécurité puisque le produit a été homologué par ETL Intertek, un laboratoire de certification œuvrant au niveau mondial.
Au cours de son travail, M. Ouellet affirme avoir fait breveter son invention au niveau international à deux reprises, ce qui lui assure une protection pour une vingtaine d’années. Jusqu’à maintenant, une soixantaine de propriétaires ont acquis le Tube-O-Toit.

Commercialisation
Après avoir élaboré une méthode de chaîne de montage et peaufiné son produit, M. Ouellet entend fonder un atelier de production qui sera logé chez Starwall PMA, une entreprise spécialisée dans les cloisons de bureau d’aluminium extrudé ayant pignon sur la rue Manic, dans le parc industriel de Chicoutimi. Selon lui, il serait possible de produire 200 000 unités d’évents chauffants par année, ce qui pourrait créer une trentaine d’emplois.
M. Ouellet a souligné la collaboration de Pascal Mourgue, président de Starwall, qu’il a connu au Salon de l’aluminium, pour la production de modèles 3D imprimés en plastique.
Au cours des prochaines semaines, M. Ouellet tentera d’approcher les maisons mères de chaînes de quincailleries qui seraient intéressées à mettre en marché le Tube-O-Toit. Des approches ont été effectuées auprès de la Corporation des maîtres mécaniciens en plomberie du Québec qui s’est montré intéressée à faire connaître l’invention saguenéenne.
Chose certaine, M. Ouellet voit d’importants débouchés pour son évent chauffant. Outre le Canada, le marché des pays scandinaves, lesquels comptent 160 millions d’habitants, pourrait constituer une avenue importante.
En conclusion, M. Ouellet convient que son invention n’est pas l’idée du siècle, mais qu’il s’agit vraiment « d’une sacrée bonne idée ».