
Un nouveau district électoral à nommer à Gatineau
Rassasiée des noms génériques faisant référence à la faune, la flore, aux différents types de vents ou encore aux constellations, la Ville de Gatineau s’est donné le mandat de mettre un peu plus d’ardeur à la tâche quand vient le temps de nommer ses lieux publics. Plus encore, la Ville souhaite faire une plus grande place aux toponymes féminins, autochtones et issus de la diversité culturelle. Donner un nom à un district électoral nécessite toutefois une réflexion plus large, note Mme Nadeau.
Le nouveau district sera créé dans l’ouest de la Ville. Il comprendra la partie ouest de l’actuel district du Plateau et intégrera une partie du district de Deschênes. «Nommer un nouveau district est une opportunité unique pour la Ville, mais les règles pour nommer un lieu géographique, un ensemble, ne sont pas les mêmes que pour nommer une rue, un bâtiment ou un parc. Ça ne peut pas être uniquement le nom d’une personne dont on désire honorer la mémoire. Le nom devra rappeler les caractéristiques du lieu dans son ensemble. On ne peut pas se servir des mêmes référents et s’appuyer sur les mêmes considérations que pour une rue.»
Mme Nadeau n’a pas voulu s’avancer lorsque questionnée à savoir si des toponymes autochtones, lesquels sont souvent imagés et représentatifs des caractéristiques d’un lieu, pouvaient plus aisément se qualifier pour le nouveau district. «Si on veut donner un nom autochtone au district, on ne pourra pas le faire seul, dit-elle. Il faut le faire en concertation avec les communautés autochtones, il faut avoir un dialogue avec elles.»
Une courte liste de noms a été déterminée par le Comité de toponymie, mais Mme Nadeau a refusé d’en dévoiler le moindre détail. Une recommandation officielle du Comité de toponymie doit être faite au Comité exécutif au cours des prochaines semaines. Le conseil municipal sera consulté, mais la décision reviendra au Comité exécutif, note Mme Nadeau.