
Tirs groupés contre Pedneaud-Jobin au débat du 104,7
La première portion du débat qui s’est étalé sur une heure et demie aura été complexe à suivre pour les non-initiés à la fiscalité municipale, chaque candidat évoquant de nombreux chiffres pour parler des impôts fonciers, de la taxe dédiée aux infrastructures ou encore des investissements en réfection de rues.
Denis Tassé a profité de son mot d’ouverture pour reprendre l’expression « Inaction Gatineau », largement utilisée par les opposants du maire sortant sur les réseaux sociaux. Sylvie Goneau a pour sa part réitéré que l’intention de Denis Tassé d’abolir la taxe dédiée aux infrastructures pendant un an ne « tient pas la route », tout en accusant Maxime Pedneaud-Jobin de faire preuve d’un « manque de respect flagrant pour la capacité de payer des citoyens » avec les augmentations des taxes foncières prévues au cadre financier d’Action Gatineau.
Le maire sortant a également été la cible de ses adversaires en raison de son parti. « S’il y en a un qui est rassembleur, c’est toujours bien celui qui a rassemblé une équipe extrêmement solide de gens qui partagent une vision, qui partagent un programme, qui partagent un cadre financier et qui veulent qu’on avance ensemble comme ville », a fait valoir M. Pedneaud-Jobin, ce à quoi Sylvie Goneau a répliqué qu’« un vrai leader n’a pas besoin des suiveux ». Une déclaration ayant irrité le chef d’Action Gatineau, qui a demandé des excuses qui ne sont jamais venues.
Mme Goneau a aussi attaqué Denis Tassé sur son cadre financier, en lui reprochant de ne pas être en mesure de l’expliquer et en lui proposant le slogan « endetter pour gagner » en raison de l’emprunt de 100 millions $ qu’il projette pour repaver des rues. Le conseiller sortant de Touraine a répondu que son plan était pourtant « clair » et « précis ».
Soutenant que « le dernier mandat du maire actuel a été un échec total », M. Tassé a insisté pour dire qu’il souhaitait accéder à la mairie « pour offrir des services aux citoyens ».
M. Pedneaud-Jobin aura été le seul à aborder le dossier des bibliothèques, en soulignant qu’il s’agit d’« un des plus beaux outils pour développer l’économie à long terme ».