
[Texte de 2017] Battue parce qu’elle refusait de porter le hijab
« Selon nos informations, a déclaré l’agente Andrée East du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), les mesures punitives imposées par le père se sont aggravées lorsqu’il a appris que sa fille enlevait son hijab dès qu’elle s’éloignait de la maison familiale. »
L’adolescente « a trouvé le courage de dénoncer la situation », a complété l’agente East.
La violence physique a duré au moins un an.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) est maintenant impliquée dans ce dossier. « Elle n’est plus dans sa famille et n’y retournera pas », a assuré la directrice des communications du SPVG, Mariane Leduc, lors d’une conférence de presse, jeudi.
Le SPVG refuse d’utiliser le terme « crime d’honneur », largement cité lors de l’Affaire Shafia entre 2009 et 2012. La police de Gatineau a préféré parler de « violence basée sur l’honneur ». Le Code criminel canadien ne fait pas référence à l’honneur familial. Un tribunal peut toutefois se servir du contexte familial violent pour considérer des facteurs aggravants au moment d’imposer une sentence.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a autorisé des chefs criminels voie de fait armé, de menaces de mort et de voie de fait.
« On espère que le courage de cette adolescente incitera d’autres victimes de violences basées sur l’honneur à dénoncer les abus physiques et verbaux qu’elles subissent », a mentionné l’agente East.