Tassé promet de l’argent neuf pour la STO
Le plan de match de Denis Tassé prévoit que l’augmentation de la quote-part municipale à la STO resterait à 2,8 millions $ par année au début du prochain mandat, mais que le transport public aurait accès, « pour l’année 3 et 4 », à un mondant additionnel récurrent de 4 millions $. Il n’a toutefois pas voulu dire, mardi, d’où proviendrait cet argent, en assurant que « tout
se tient » et qu’il en dira davantage seulement lors d’une conférence ultérieure sur son plan financier.
M. Tassé souhaite notamment que l’argent supplémentaire qui sera consenti à la STO serve à augmenter le nombre de parcs-o-bus, à améliorer les services dans l’ouest et à procéder à des « rajustements » pour les secteurs Buckingham et Masson-Angers.
Bien que les élus gatinois aient déjà pris connaissance – à huis clos – de l’étude sur le transport en commun vers le secteur Aylmer, Denis Tassé n’ose pas se prononcer sur l’option qu’il privilégie. « C’est une erreur d’affirmer que l’on veut à tout prix choisir le train léger sans attendre la fin des études, a-t-il dit. Pour moi, il est essentiel de choisir la technologie en tenant compte des programmes des gouvernements et de la capacité de payer de la population. »
Alors qu’il a récemment déclaré que « les gens sont tannés des études » pour un système de transport rapide vers l’ouest et qu’« il faut exécuter », Denis Tassé a mentionné mardi que « ce ne sera pas avant sept, huit ans » qu’un tel projet verra le jour, puisqu’il faut attendre « toutes les études » sur le dossier. D’où son intention de fournir des moyens financiers supplémentaires à la STO, a-t-il expliqué.
Denis Tassé a également comme objectif que le Rapibus soit prolongé jusqu’au boulevard Lorrain, ce qui « devrait se faire dans le prochain mandat », a-t-il dit.
« Pousser » l’île Kettle
Denis Tassé a par ailleurs indiqué avoir offert son appui au député fédéral Steven MacKinnon pour la construction d’un nouveau pont interprovincial dans le corridor de l’île Kettle.
« J’y ai toujours cru, a-t-il mentionné. Le conseil municipal de Gatineau et le conseil municipal d’Ottawa étaient tous d’accord pour le pont. Il est arrivé des choses par la suite, demandez-moi pas où, c’est à Queen’s Park ou à Ottawa, il y a quelque chose qui est arrivé à ce moment-là [...] et après ça, ça a tombé à l’eau. [...] Comme maire, je vais cogner aux portes et je vais défendre les intérêts des citoyens de Gatineau, les citoyens de Gatineau qui attendent à la queue leu leu sur l’autoroute 50, sur Maloney et sur montée Paiement. On va régler ça cette situation-là, et on va pousser pour le faire. »
«C'EST ÇA LA DÉMOCRATIE»
Le candidat à la mairie de Gatineau Denis Tassé ne voit aucune contradiction entre son récent appui financier au Parti libéral du Québec (PLQ) et son opposition à la présence d’un parti politique sur la scène municipale.
Selon les données publiées sur le site Internet du Directeur des élections du Québec, M. Tassé a versé à deux reprises 100 $ au PLQ, en 2016 et 2017. Il a également été candidat du Parti conservateur lors des élections fédérales de 2008. Il avait aussi versé 1000 $ à l’Association du Parti conservateur de Gatineau en 2007, et 452,08 $ à l’Association libérale fédérale de Gatineau deux ans plus tôt. « T’as pas le choix d’avoir des partis politiques » au fédéral et au provincial, estime M. Tassé en précisant que « sinon, ça va être une désorganisation totale ».
« Au niveau municipal, on veut un conseiller ou une conseillère qui représente les citoyens de son quartier, et cette personne-là a à se rendre au conseil municipal et défendre ses points, a-t-il ajouté. C’est d’ailleurs ce que j’ai toujours fait et c’est ce que je souhaite que tous les élus indépendants puissent faire, qu’on puisse dialoguer, échanger, voter. C’est ça la démocratie. »