Pour la présidente de l’APTS-Outaouais, Guylaine Laroche, le message envoyé par ses membres est très clair. Au terme d’un vote pour lequel le syndicat a enregistré «une participation record», le mandat de grève générale illimitée a été adopté à 94,7% dans la région.
En Outaouais, l’APTS compte 2600 membres qui occupent notamment des postes de technologues, d’orthophonistes, d’ergothérapeutes, de physiothérapeutes, de psychologues et de travailleurs sociaux.
À l’échelle nationale, il reste encore quelques assemblées générales à tenir d’ici le 13 octobre au sein de l’APTS. Mais jusqu’à présent, les membres votent massivement en faveur d’un mandat de grève générale illimitée. Quand tous les votes auront eu lieu, le syndicat devra donner un préavis de dix jours au gouvernement avant de pouvoir lancer un débrayage. «On ne commencera pas avec dix jours en ligne, précise Mme Laroche. On va commencer par une ou deux journées comme coup de semonce.»
Si les négociations n’avancent pas assez rondement au goût de l’APTS, il n’est donc pas impossible qu’il y ait un débrayage dès la fin octobre. «Ce qu’on souhaite, c’est que l’obtention des mandats forts amène le gouvernement à venir à la table de négociation», souligne Mme Laroche.
Services essentiels
Pour toute grève dans le réseau de la santé, des services essentiels doivent être maintenus. Le tout est déterminé en fonction de la «criticité» de l’emploi, explique Guylaine Laroche. Pour certains syndiqués, il n’y aura à peu près pas de débrayage – à peine 42 minutes par quart de travail. Pour d’autres, la prestation de travail pourra être réduite de 50%.
«Pour nous, c’est très important, les services essentiels, assure la présidente de l’APTS-Outaouais. On ne veut pas priver la population de services. On veut défendre le réseau public.»