
Quartier du Musée: les résidents veulent une citation «claire et précise»
À moins d’une semaine du vote ultime du conseil municipal sur le projet de citation patrimoniale du quartier, l’ARIH a de nouveau voulu, mercredi, présenter des arguments pour d’une protection patrimoniale complète dans le but de bloquer le projet de tours de 35 et 55 étages du promoteur Brigil.
Pour étayer son point de vue, l’ARIH avait invité une architecte de la firme gatinoise A4 Architecture Design, Sophie Lamothe, qui estime que le conseil municipal se doit d’opter pour une citation patrimoniale «claire et précise» au lieu de l’option «moderne et flexible» réclamée par le président de Brigil, Gilles Desjardins.
L’encadrement qui découlerait d’une citation patrimoniale de tout le quartier du Musée «ne veut pas dire un obstacle au développement, mais plutôt un atout au quartier afin de mettre en valeur les caractéristiques qui définissent et qui distinguent le quartier», a fait valoir Mme Lamothe.
Le responsable du comité d’urbanisme de l’ARIH, Claude Royer, a pour sa part dévoilé un projet de la firme Ed Brunet pour la construction d’un immeuble de 24 unités d’habitation entre deux anciens édifices du Hull-Volant (rue Notre-Dame-de-l’île) ayant été épargnés par le Grand Feu de 1900.
Les plans de ce projet baptisé Le Petit Chic respectent l’échelle du quartier en proposant un édifice de trois étages - dont le dernier serait en retrait - et un stationnement souterrain, le tout avec des matériaux s’agençant aux propriétés environnantes. Les deux anciennes propriétés du Hull-Volant seraient quant à elles préservées et retapées.
«Le projet prouve qu’il est possible de construite du neuf et d’être rentable dans les paramètres de la citation» patrimoniale, estime donc M. Royer.
Ce dernier a par ailleurs indiqué que si le conseil municipal n’adopte pas la citation complète du quartier mardi prochain, l’ARIH «n’arrêtera pas là» dans ses démarches pour empêcher la construction des tours Brigil.
Des impératifs légaux
Le président du comité exécutif de la Ville, Gilles Carpentier, a pour sa part souligné mercredi que les élus ne peuvent pas repousser le vote prévu mardi prochain. «C’est prescrit par la loi, c’est prescrit par les règles d’urbanisme et on est rendu là, a-t-il dit. [...] Les conséquences, c’est que si on dépassait les dates prescrites, le dossier mourrait de sa belle mort, de sa mort naturelle, parce qu’il y a effectivement des dates qui sont rattachées au processus et si jamais il n’y a pas de décision du conseil pris à l’intérieur de ces dates-là, ça voudrait dire que le processus devrait être relancé.»