
Postes Canada: le syndicat veut un médiateur
Postes Canada avait fait une proposition au syndicat de ses 50 000 employés mercredi dernier, dont l’échéance avait été fixée à samedi soir, minuit.
Une porte-parole de la ministre du Travail Patty Hajdu a refusé de dire si Ottawa acquiescerait à la demande d’un nouveau médiateur, disant simplement que le fait que les deux parties soient toujours déterminées à trouver une solution reste un bon signe.
«Nous sommes encouragés par la poursuite des discussions et continuerons d’examiner toutes les options pour trouver une solution», a affirmé Véronique Simard par courriel.
En soirée, le syndicat a indiqué que la ministre n’avait pas répondu à sa demande.
Le premier ministre Justin Trudeau y est allé samedi soir d’un appel de dernière minute aux deux parties, quelques heures avant l’expiration fixée par la société d’État pour ses plus récentes «offres finales». Sur Twitter, M. Trudeau a évoqué l’arrivée de la saison des achats des Fêtes et a exhorté les deux parties «à résoudre leurs différends rapidement et à conclure une entente».
Réponse du syndicat
Toutefois, à la fin du délai fixé pour les offres, le syndicat a publié un communiqué dans lequel il a répondu en présentant «une offre globale qui répond à nos besoins et à nos revendications».
Le STTP avait déclaré vendredi que les nouvelles propositions de Postes Canada constituaient des avancées positives, mais insuffisantes pour mettre fin aux grèves tournantes qui ont entraîné l’interruption des activités postales dans plus de 200 collectivités, créant ainsi un important arriéré de courrier. Le STTP a indiqué que les offres ne feraient pas l’objet de votes des membres.
Après l’échéance, Postes Canada a déclaré dimanche qu’elle examinait «les prochaines étapes».
Offres de l’employeur
Dans les offres présentées cette semaine par Postes Canada, le contrat de 4 ans, d’une valeur d’environ 650 millions $, comprenait des augmentations salariales de 2 % par année et une prime à la signature allant jusqu’à 1000 $ par employé. Postes Canada faisait valoir également par communiqué de «nouvelles dispositions de sécurité d’emploi» - sans dévoiler les détails -, notamment pour les facteurs ruraux et suburbains, qui ont dénoncé leur précarité, ainsi qu’un fonds de santé et sécurité de 10 millions $.
Le STTP a indiqué dimanche qu’il proposait des augmentations salariales de 2,9 % pour chaque année de la convention collective. Il a aussi fait état d’une disposition selon laquelle, après 1000 heures de travail au cours d’une année financière, les employés temporaires dans les secteurs urbains passeraient à un échelon salarial supérieur.
En début de soirée, le syndicat affirmait n’avoir obtenu aucune réponse de la partie patronale.
La menace d’une loi spéciale plane toujours. Ottawa pourrait intervenir pour forcer un retour au travail.
Les grèves tournantes devraient entre-temps se poursuivre.
La période de Noël et des Fêtes est arrivée. Les entreprises et les familles canadiennes dépendent de Postes Canada, et nous demandons aux deux parties de ce conflit de travail de résoudre leurs différends rapidement et de conclure une entente.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 18 novembre 2018