Duhaime obtient 77% d’appui à son premier vote de confiance

Éric Duhaime a fait face à son premier vote de confiance en tant que chef du Parti conservateur du Québec, dimanche.

Éric Duhaime ne s’attendait pas à un résultat stratosphérique pour son premier vote de confiance, mais plutôt à un résultat correct. Le chef conservateur a finalement obtenu un taux d’appui d’un peu plus de 77% en admettant qu’il devait « faire mieux ».


Éric Duhaime a fait face à son premier vote de confiance en tant que chef du Parti conservateur du Québec, dimanche. Dans les jours précédents, il avait baissé les attentes en mentionnant qu’il s’attendait à un résultat « correct ». Loin des couronnements de François Legault et de Paul St-Pierre Plamondon qui avaient récolté un taux d’appui de plus de 98%.

Le chef avait d’ailleurs refusé de s’avancer sur une fourchette d’appréciation envisageable lors de ce vote. Il aura finalement obtenu un appui de 77,48% des membres conservateurs.

« Je ne m’attendais à rien de moins de votre part. On est tous des rebelles. Vous brassez votre chef et ce n’est pas une mauvaise chose. Ça démontre que nous sommes un vrai et grand parti politique démocratique », a lancé le chef conservateur après le dévoilement des résultats. Les militants ne lui ont toutefois pas réservé un tonnerre d’applaudissements comme à ses débuts.

Il croit qu’il est tout à fait normal que près du quart des membres ne lui ait pas remis leur confiance. Il mentionne qu’une certaine déception à son égard s’est installée dans les rangs du parti après qu’aucun candidat conservateur n’ait été élu aux dernières élections générales. Le parti doit maintenant travailler pour aller chercher des sièges à l’Assemblée nationale.

Les militants du Parti conservateur du Québec étaient réunis au Centre des Congrès de Lévis pour le Congrès national de la formation politique.

Éric Duhaime a toutefois avoué qu’il devait « faire mieux » comme chef après avoir entendu les saines critiques des membres tout au long de la fin de semaine. Plusieurs craignent notamment que le parti conservateur devienne celui d’un seul homme, mais Duhaime s’est voulu rassurant tout en écorchant le premier ministre au passage.

« Nous ne sommes pas les robots de la CAQ qui ne font que dire “oui” à François Legault. Nous sommes un parti des membres. »

—  Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Afin de démontrer que ce n’étaient pas que de belles paroles en l’air, le chef a débuté par retirer « Équipe Éric Duhaime » du nom officiel du parti. Il souhaite également décentraliser de plus en plus la formation politique pour donner un partage plus équitable des responsabilités.

Malgré que plusieurs facteurs jouaient contre lui, Éric Duhaime n’avait aucune crainte quant aux possibles résultats du vote de confiance. « Je n’ai pas eu chaud. Je connais les militants, je sais ce qui se passait. Nos militants les plus engagés étaient sur le plancher aujourd’hui. Ce sont eux qui étaient le plus déçus après les élections. Il y avait donc un défi supplémentaire, mais je n’ai pas eu chaud. »

Au terme de la fin de semaine, les conservateurs ont également élu à la présidence nationale Chantale Dauphinais. Elle prendra la place du président par intérim sortant, Donald Gagnon.

Le pont à l’est, encore un cheval de bataille

Éric Duhaime a toutefois avoué qu’il devait « faire mieux » comme chef après avoir entendu les saines critiques des membres tout au long de la fin de semaine.

Ce n’est pas un simple hasard si le Congrès national des conservateurs avait lieu à Lévis.

Terreau fertile de la formation politique et fervent défenseur du troisième lien, la Rive-Sud est à conquérir pour Éric Duhaime et son équipe. Il croit d’ailleurs que le résultat des élections aurait été différent si François Legault avait abandonné l’idée d’un troisième lien avant.

« Il est minuit moins une. Plutôt que d’essayer de faire revenir les Nordiques à Québec, il serait temps que le premier ministre nous donne des réponses concrètes sur le troisième lien. C’est de loin la question qui préoccupe le plus les gens de Chaudière-Appalaches et de Québec», a affirmé M. Duhaime.

Ce dernier reste convaincu qu’un pont traversant sur l’île d’Orléans est la meilleure idée pour décongestionner les ponts à l’ouest.