Jeudi, Les Coops de l’information mettaient en lumière l’histoire de Michel Bolduc.
L’homme de 65 ans a écopé une amende de 227 $ de la part d’un patrouilleur du Service de police de la Ville de Québec pour avoir mendié sur la rue Saint-Joseph, le 24 septembre 2022.
« Il faut se poser des questions. J’ai un peu de difficulté avec ça », a commenté le premier ministre du Québec, en point de presse à l’Assemblée nationale.
M. Bolduc est prêt à se battre en justice contre la Ville. Son avocate, Me Florence Boucher Cossette, a déposé mercredi une requête à la cour municipale de Québec pour rendre inconstitutionnel le règlement municipal qui interdit la mendicité.
« Pas une bonne idée », dit Carmant
Quelques minutes avant son patron, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, allait dans le même sens. Le ministre s’occupe du dossier de l’itinérance et ce qui s’y rattache.
« Ce n’est pas une bonne idée, il faut vraiment que le jugement du policier soit bien appliqué », a commenté M. Carmant, lors de son entrée à la réunion matinale des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Le ministre Carmant a toutefois refusé de dire s’il estime que le policier en question a manqué de jugement.
Selon M. Carmant, une telle accusation pourrait bien ne pas tenir devant un tribunal.
La Ville en « réflexion »
La Ville de Québec n’est pas du même avis, elle qui juge que les policiers « appliquent le règlement avec discernement ».
« La Ville doit avoir un tel règlement dans sa poche afin d’éviter les débordements », explique Marie-Pierre Boucher, élue membre du comité exécutif responsable du dossier de l’itinérance.
Ledit règlement municipal comprend aussi les personnes qui nettoient un pare-brise sans consentement, les colporteurs sans permis ou ceux qui s’imposent sur des terrasses en été, par exemple.
Or, bien qu’elle considère le règlement nécessaire, la Ville admet qu’elle pourrait le reconsidérer. « Avec l’évolution de la situation de l’itinérance on ne peut faire autrement que d’entamer une réflexion sur son utilisation avec les bonnes personnes », avance Mme Boucher.