Fortin songe à l’avenir mais n’a pas encore tranché pour la chefferie

Le député de Pontiac, André Fortin, n'a pas encore décidé s'il se lance dans la course à la chefferie du PLQ.

Ce n’est encore ni oui ni non pour le député de Pontiac André Fortin quant à une candidature à l’éventuelle course au leadership du Parti libéral du Québec (PLQ).


La réflexion du principal intéressé se poursuit et il affirme, quelques jours après le conseil général ayant réuni 400 militants, que de songer à la vision et aux valeurs du parti pour le futur est pour l’heure «mille fois plus intéressant qu’un débat de personnalités dans le cadre d’une course à la chefferie».

«Le parti a choisi de ne pas mettre de l’avant les règles de la course immédiatement, on comprend que ce sera fait cet automne. Mais ça ne nous empêche pas moi et très certainement d’autres, qui veulent se présenter ou non, d’avoir des discussions franches sur la vision et les idées que doit porter le PLQ. Le débat d’idées est nécessaire dans notre formation politique», lance l’élu de 41 ans.



Alors que son nom fait partie de ceux qui circulent pour succéder à Dominique Anglade après avoir renoncé à se lancer dans course en 2019 puis encore l’automne dernier pour le poste intérimaire, M. Fortin soutient qu’il n’a pas encore pris de décision, laissant la porte entrouverte, sans plus.

«Je n’ai pas à prendre position publiquement», dit celui qui attend aussi que soient dévoilés les modalités et le calendrier de la course.

Ce dernier louange au passage le travail effectué jusqu’ici par le comité de relance présidé par André Pratte pour consulter les militants et comprendre leurs perspectives, huit mois après la défaite historique lors de laquelle le parti a fait élire 20 députés et obtenu 14,4% du vote populaire, soit moins que les solidaires (15,4%) et les péquistes (14,6%)

«C’est notre responsabilité comme député élu de parler aux membres pour comprendre, voir ce qu’ils veulent qu’on présente à la prochaine campagne (électorale, en 2026). Je suis convaincu qu’on peut arriver avec un programme ambitieux, qui rejoint les Québécois», explique-t-il.



Présenter une vision claire

Alors que le PLQ traverse une période de débat sur sa position au chapitre du nationalisme, M. Fortin estime que son avis est nuancé.

«En marge du conseil général, on a entendu (l’ancien président de la commission politique) Jérôme Turcotte demander au PLQ de ne pas être le PLC ou un parti d’égalité; tandis que (l’ex-premier ministre) Philippe Couillard affirme qu’on ne devrait pas être une pâle copie de la CAQ ou d’autres partis. Je pense que tous les deux ont raison. On est le PLQ, avec notre perspective bien à nous, une perspective de défense des droits de chacun mais aussi des identités de chacun. Tant qu’on ne présente pas une vision claire de ce qu’est le PLQ, il y a des gens qui vont considérer qu’on est similaire à une autre formation politique. C’est à nous de définir qui on est et vendre des idées bien précises aux Québécois», soutient-il.

André Fortin a été réélu pour un troisième mandat en octobre dernier en obtenant 44% des voix, une baisse marquée par rapport aux deux précédents scrutins (54% et 76% des suffrages).