
Noël chez les Kiwis
La femme originaire de Lévis se trouve sur la terrasse du café où elle est gérante, le Fidel café sur la Cuba Street, une rue marchande de Wellington, la capitale de Nouvelle-Zélande.
«C’est un peu comme la rue Saint-Jean à Québec», décrit celle qui a quitté la Belle Province en 2013.
Elle n’a jamais regretté son choix depuis. Au début de la pandémie, les expatriés se demandaient s’ils allaient être forcés de quitter le pays, raconte Claudia. «J’ai dit à ma mère que je reviendrais juste si j’étais forcée et que si je retournais, ce serait sur le dernier avion.»
Finalement, après le lockdown de quatre semaines qui a débuté en mars et une petite recrudescence en août, la Nouvelle-Zélande se porte assez bien. La plupart des régions sont retournées au niveau d’alerte 1, soit le plus bas. «En ce moment, il n’y a aucune restriction, il y a des partys, des festivals de musique, c’est pas mal la vie normale, mais on ne sait jamais, ça peut changer rapidement», répond-elle prudemment.
Pour l’instant, tout indique que les Kiwis pourront célébrer le temps des fêtes comme à l’habitude et prendre la direction de leur «bach», nom donné aux modestes chalets en bord de mer que plusieurs familles néo-zélandaises possèdent. C’est sur la plage autour d’un barbecue à faire griller des poissons fraîchement pêchés ou dans le bois à profiter de la nature que les Kiwis célèbrent typiquement Noël.

Mais ne parlez pas trop de Noël à Claudia. «C’est toujours le moment de l’année où je voudrais être avec ma famille dans la neige à Lévis», avoue celle qui a grandi sur la rue Lefrançois sur la Rive-Sud.
Pas de sapin ni décoration pour elle. Cette mordue de plein air préfère enfourcher son vélo et profiter de la fermeture de son café les 24, 25 et 26 décembre pour s’offrir une petite expédition de trois jours avec des amis. Le défi sera de trouver un nouvel endroit à visiter, car Claudia Brochu a pratiquement pédalé entièrement les deux îles principales qui composent le pays.
En espérant qu’il y ait du soleil, elle en profitera pour déguster au bord de la mer une bonne bière artisanale, un produit en plein essor depuis son arrivée au pays il y a cinq ans. Et s’il pleut, ce sera l’année prochaine puisque son visa vient d’être renouvelé pour trois ans, au plus grand bonheur de cette grande voyageuse.