
Mort d’Abdirahman Abdi: un accord met un terme à l’action civile contre la police d’Ottawa
L’Ottavien d’origine somalienne, Abdirahman Abdi, est mort le 24 juillet 2016 à l’âge de 37 ans à la suite d’une intervention policière.
L’agent du Sevice de police d’Ottawa (SPO), Daniel Montsion, a dû faire face à la justice pour son implication dans l’intervention qui a coûté la vie à M. Abdi. L’agent a été formellement accusé d’homicide involontaire, de voie de faits graves et d’agression armée.
Le policier Montsion a été reconnu non coupable à toutes ces accusations le 20 octobre dernier au palais de justice d’Ottawa.
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« La Commission et le SPO reconnaissent la nature tragique de la mort de M. Abdi, ainsi que la nécessité de respecter le processus de guérison de la famille », a indiqué lundi soir la directrice générale de la Commission des services policiers d’Ottawa, Krista Ferraro.
« Reconnaissant l’importance d’une conclusion positive à cette affaire au civil, la Commission et la famille se sont engagées dans des discussions continues dans le but d’aboutir à une résolution réciproquement acceptable », poursuit-elle.

Les deux parties se sont d’ailleurs entendues sur le fait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire en lien avec la façon dont les policiers d’Ottawa interviennent à l’endroit de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. De nouvelles mesures pour pallier ce problème pourraient être instaurées dans un avenir immédiat.
La famille de M. Abdi s’est par ailleurs dite encouragée de la volonté du SPO à travailler main dans la main avec la communauté afin de mettre en œuvre « une nouvelle Stratégie d’intervention en santé mentale afin d’accroître la sûreté communautaire et le bien-être de tous les résidents d’Ottawa ».
« L’assurance de meilleurs résultats dans l’avenir constituera l’important héritage de la vie d’Abdirahman », a indiqué Mme Ferraro.
Les détails de l’accord sont toujours confidentiels pour le moment, précise la Commission de services policiers d’Ottawa.
L’action civile de 1,52 million intentée contre le SPO avait été lancée par les proches de la victime deux ans après sa mort, le 24 juillet 2018.