
Couvre-visage: un commerçant de Dolbeau-Mistassini refuse d’être la police du gouvernement

«Avec ou sans masque, je ne jouerai pas à la police. Vous êtes les bienvenus dans le magasin. Et personne n’a le droit de vous exiger une preuve médicale c’est personnel», lit-on sur une affiche apposée à la porte des deux commerces voisins de la rue de Quen dans le secteur Mistassini.

Pieter Wentholt indique s’en tenir à la parole des clients. «Si tu viens sans masque, je présume que c’est une condition médicale qui fait que tu ne portes pas le masque», résume celui qui est coordonnateur et fondateur de l’organisme Ho Prochain dont la mission est de venir en aide aux plus démunis de la MRC de Maria-Chapdelaine ainsi qu’aux jeunes ménages.
Pour Pieter Wentholt, une déclaration verbale de la condition médicale des clients est suffisante. «Dans le décret, c’est marqué que la personne doit déclarer et non le prouver», ajoute-t-il.

Celui qui confie ne pas porter de masque pour des raisons médicales assure mener ce combat pour une certaine forme de liberté. «Je ne serai pas la police pour le gouvernement. À l’heure actuelle, il y a plusieurs commerces qui battent de l’aile. Les commerçants sont "pognés" entre l’arbre et l’écorce. Ils sont mal à l’aise et des employés se font "ramasser"», mentionne-t-il.
M. Wentholt assoit également son point de vue sur la Charte des droits et libertés du Québec. Il affirme que de questionner des clients quant à la nature de leur condition médicale est contre ladite charte. «Le dossier médical, c’est confidentiel, c’est entre le médecin et le patient», dit-il, ajoutant qu’il pourrait même être poursuivi s’il refuse l’accès au commerce à des clients.
Le responsable d’Ho Prochain qui a partagé son message via les réseaux sociaux au cours des derniers jours invite la population et les commerçants de la ville de Dolbeau-Mistassini à en faire autant. La publication Facebook a suscité des dizaines de commentaires en plus d’être à l’origine de nombreux partages. Le message de Pieter Wentholt aura trouvé écho auprès de certaines personnes alors que d’autres s’inscrivent en faux contre celui-ci.
Rappelons que la responsabilité de faire respecter le règlementation revient aux propriétaires de commerces. Les commerçants récalcitrants s’exposent après un premier avertissement à des amendes allant de 400$ à 6000$.