Loto-Québec a rapporté 1,6 milliard $ au gouvernement cette année

Jean-François Bergeron, président et chef de la direction de Loto-Québec.

Loto-Québec annoncera qu’elle versera 1,6 milliard $ en dividendes au gouvernement pour l’année 2022-2023, dans son rapport annuel qui sera déposé la semaine prochaine.


Le président et chef de la direction de Loto-Québec Jean-François Bergeron l’a mentionné dans une conférence présentée lors d’un déjeuner d’affaires devant la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières.

«C’est beaucoup de sous. Ça revient chez nous.»



Ces dividendes représentent environ une fois et demie les résultats présentés pour l’exercice 2021-2022, où ils se chiffraient à 1,1 millard $. Évidemment, c’est bien loin des résultats pandémiques de 2020-2021 où les dividendes étaient de 432 millions $.

Les résultats de cette année marquent toutefois un retour vers une certaine normalité pré-COVID. Environ 1,3 milliard $ ont été versés au gouvernement pour l’exercice 2018-2019.

L’exercice 2022-2023 souligne également des gains de 1,5 milliard $ à la loterie cette année, dont 84 millionnaires, et des ventes nettes de 3 milliards $, selon un tableau présenté au déjeuner d’affaires.

Loto-Québec représente aussi 400 millions $ en emplois directs, et un autre 400 millions $ en achats au Québec.



Transformation numérique

Un nouveau plan stratégique sera par ailleurs déposé pour les trois prochaines années, selon l’allocution de M. Bergeron. Il sera notamment question d’adapter l’offre terrestre aux nouvelles technologies.

«Vous pourriez dire que le monde change depuis le début des temps. C’est vrai. Mais là, le monde change vraiment.»

Tout le monde est en transformation numérique selon lui, ce qui est très significatif pour Loto-Québec. Il a cité l’électrification des transports à titre d’exemple. Si les gens chargent leurs voitures le soir, il est moins probable qu’ils arrêtent au dépanneur, endroit où la vente de loterie est courante.

«Ça change le parcours client. En fait, si on n’arrête plus mettre de l’essence, peut-être qu’on va arrêter pour se charger. Quand on va arrêter, ça va être bien plus longtemps qu’un plein d’essence. Ça change aussi le parcours client. Il y a une opportunité de faire vivre des expériences qu’on n’aurait pas le temps entre un plein et un paiement.»

Les caisses libre-service et les magasins sans commis font aussi partie des réflexions.

«Loto-Québec, de concert avec ses partenaires, a bien l’intention d’utiliser les technologies émergentes pour revoir l’offre terrestre», a-t-il mentionné, toujours dans une optique de commercialisation responsable, selon lui.

Le rapport annuel de Loto-Quebec doit être déposé le 7 juin.