
Le dernier repos du premier maire d’Ottawa
Le président de la Société d’histoire de l’Outaouais, Michel Prévost s’offusque du peu d’importance qui est accordé à la mise en valeur de l’histoire et du patrimoine dans la région.
Le cimetière St-James dont on souligne cette année le bicentenaire en est un autre exemple, selon lui.
Plusieurs personnalités publiques importantes du XIXe siècle sont d’ailleurs inhumées au cimetière St-James dans la plus totale indifférence.
Non loin du monument funéraire du premier maire d’Ottawa se trouve celui du riche homme d’affaires Nicolas Sparks (1794-1862). Ce dernier détenait la majeure partie des terres qui forment aujourd’hui le centre-ville de la capitale fédérale. « Il a surtout été chanceux, note M. Prévost. Disons que la désignation d’Ottawa comme capitale nationale par la reine Victoria a été très profitable pour lui. »
On trouve aussi le monument funéraire de Robert Bell (1821-1873) qui a fondé le plus ancien quotidien de la capitale fédérale, le Ottawa Citizen, en 1845.
L’un des plus grands industriels d’Ottawa, Lyman Perkins (1800-1873) est aussi inhumé au cimetière St-James. Perkins avait des forges à Ottawa, ainsi que l’ancien moulin situé du côté ontarien des chutes de la Chaudière qui abrite aujourd’hui la brasserie Mill Street.

Le monument funéraire qui vaut probablement le plus cher au cimetière St-James est celui de David Moore (1826-1886), note M. Prévost. Son ampleur et les sculptures qui l’embellissent en font une œuvre d’art, dit-il.
Ayant fait fortune dans l’industrie du bois, il a fait construire vers 1860 le bâtiment de pierre qui accueille aujourd’hui le Conservatoire de musique de Gatineau, sur le boulevard Alexandre-Taché.
L’endroit a aussi été utilisé par les religieuses comme orphelinat en 1927 et 1972.