
La Saint-Valentin, une journée payante pour les commerçants même en pandémie
« On a eu une excellente Saint-Valentin », lance le propriétaire de la chocolaterie Rochef, Roch Fournier. « On est surpris de voir autant de gens parce qu’on ne savait pas trop à quoi s’attendre avec la pandémie. C’est sur qu’on travaille plus dans le haut de gamme, donc on a de la compétition avec les magasins qui vendent du chocolat de la Saint-Valentin à des prix plus modestes. Par contre, on a pratiquement doublé les ventes de l’année dernière. On a eu moins de clients, mais les factures totales étaient plus élevées. Les gens avaient besoin de se faire plaisir. »
Le gouvernement du Québec avait par ailleurs annoncé au début du mois que les commerces non essentiels rouvriraient leurs portes à compter du 8 février partout dans la province. Cette décision du gouvernement aura été payante pour Rochef qui a pu accueillir les clients en boutique pour la première fois depuis l’automne.
« Avec les nouvelles mesures, on a pu rouvrir la boutique en début de semaine. On ne pouvait pas accueillir plus de trois clients à la fois, mais les gens faisaient la file dehors pour se procurer du chocolat. »
Un achalandage monstre a aussi été observé chez les fleuristes gatinois qui ont été pris d’assaut tout au long de la semaine.
« On a été plus achalandé que les autres années », explique Jonathan Boulay de la boutique Fleuriste St-Joseph. « On a battu un record de vente. Disons que ça a super bien été. »

« La différence cette année, c’est que les gens s’y sont pris pas mal plus d’avance qu’habituellement. On a été plus occupé durant la semaine que durant la journée de la Saint-Valentin comme telle », poursuit-il.
M. Boulay précise que le commerce n’a jamais fermé complètement, car il était jugé comme essentiel. « On est demeurés essentiels parce qu’on vend des produits vivants, mais c’est sur que la période de la Saint-Valentin, ça fait du bien financièrement particulièrement en pandémie. »
« On accepte les gens en magasin, mais on a aussi mis en place en système de commande prépayée par téléphone. On a loué une fourgonnette et c’est là que se fait la cueillette extérieure. Ça nous permet de limiter l’achalandage en magasin », a-t-il enchaîné.
À la boutique Au centre du party, qui a trois succursales à Ottawa et Gatineau, la Saint-Valentin aura aussi permis de mousser les ventes de l’entreprise, mais moins qu’à l’habitude.

« C’est sur qu’on voit moins d’achalandage à cause de la pandémie, mais la clientèle est au rendez-vous », raconte Marlène Brunet. « Le fait qu’on ne peut pas se regrouper pour faire des fêtes, c’est sur que ça a un effet sur notre commerce. La Saint-Valentin aide un peu. Il y a quand même une grosse différence avec les chiffres qu’on observe normalement, mais les ventes sont meilleures cette semaine. »
Bien qu’il s’attende à ce que les ventes diminuent maintenant que la frénésie de la Saint-Valentin est derrière nous, M. Fournier est confiant que les affaires reprendront rapidement.
« Noël et Pâques représentent chacun environ 30 % de notre chiffre d’affaires. La Saint-Valentin représente à peu près 10 % des ventes annuelles. La semaine après la Saint-Valentin, c’est toujours plus mort, mais dès le début mars, les gens commencent déjà à venir chercher leurs chocolats pour Pâques. »
Même son de cloche du côté de Fleuriste St-Joseph. « On garde espoir. Ce qui nous aide c’est qu’on a quand même une clientèle régulière, mais on remarque beaucoup de nouvelle clientèle aussi », indique M. Boulay.