L’humoriste qui a grandi dans la région – et des deux côtés de la rivière – insiste pour dire que sans Le Droit, il n’aurait peut-être pas vécu autant de belles expériences au début de sa carrière.
«Je me souviens très bien de mes premières critiques dans Le Droit et surtout, la première fois que j’ai vu ma face dans le journal, se souvient Patrick Goulx. On avait lancé les premières soirées d’humour dans le Vieux-Hull avec Paul Martineau et Le Droit a toujours été là pour nous.»
Pour Patrick, Le Droit fait aussi partie de la famille.
«On était abonné à la maison et Le Droit traînait sur la table de la cuisine jusqu’à l’édition du lendemain, se rappelle-t-il. Et d’ailleurs, je dois dire que c’est à cause d’un de vos journalistes que je fais de la radio aujourd’hui. Je me rappelle que Jean-François (journaliste sportif au Droit) m’avait invité à faire de la radio étudiante. J’avais 16 ans et lui 17, je crois. C’est JF qui m’a donné le goût de faire de la radio.»
Le Franco-Ontarien qui se considère également Gatinois pourrait nous parler pendant des heures de sa relation avec Le Droit.
«Ce journal est très important dans la région et pas seulement pour les artistes, explique-t-il. Encore aujourd’hui, Le Droit est toujours aussi pertinent pour les gens de la région, des deux bords de la rivière. Pour un jeune artiste ou un sportif, se voir dans Le Droit est comme une consécration, un aboutissement. Je vois ça comme un enfant qui cherche l’approbation de ses parents.»
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Le meilleur et le pire
Du point de vue professionnel, Patrick Groulx fait partie des «chouchous» du journal. Mais, comme le veut l’adage, qui aime bien châtie bien.
Il avoue d’emblée avoir été très bien traité par l’équipe des arts, à une exception près.
«J’ai toujours eu de très bonnes critiques dans Le Droit, sauf une, confie-t-il. C’était dans l’édition du 7 juin 2008. On s’était installé au Casino pour une série de spectacles et à la suite la première médiatique, je me suis fait démolir par votre journaliste, un certain André Magny. En plus, comme pour frapper encore plus fort, le texte était accompagné de la pire photo que j’ai jamais eue. Ce fut un des pires moments de ma carrière, en plus que cette critique était publiée dans mon journal préféré».
Mais, Patrick revient rapidement sur de meilleurs moments. Comme le 18 juillet 1996 lors de ses premiers pas en humour avec le groupe Les 4-Alogues. Ou en 2000, quand il avait fait la Une du cahier des arts. Un texte publié sur deux colonnes le 11 novembre 2004 l’a vraiment touché.
«C’était un article sur ma première présence au Centre national des arts, dit-il. J’avais toujours rêvé de me produire dans cette salle. C’était mon centre Bell. Pour être honnête, j’ai pleuré en lisant ce texte (écrit par Geneviève Turcot). Longue vie au Droit!»