
Guertin: «On n’était pas à l’abri d’une catastrophe» - Pedneaud-Jobin
«Je me souviens d’avoir dit, à l’époque, qu’on n’était pas à l’abri d’une catastrophe, a rappelé le maire Maxime Pedneaud-Jobin en entrevue avec Le Droit. Personne ne pouvait prévoir la COVID-19. Je ne sais pas qui va payer quoi, mais je suis en train de regarder tous les scénarios. Certains ne me plaisent pas, d’autres pourraient me plaire un peu plus. Quand on arrivera au moment de faire un choix j’irai devant le comité exécutif et le conseil municipal. […] On a un chantier construit à 60 % dont on veut voir la fin, c’est dans l’intérêt de tout le monde, les enfants au premier chef. On est tous des partenaires là-dedans depuis le début et je pense qu’on a tous un rôle à jouer pour trouver une solution.»
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La réouverture du protocole liant Gatineau à VMSO qui renferme les ententes financières, la durée du bail emphytéotique et le prix à payer par la Ville pour la location d’heure de glace fait partie des scénarios actuellement analysés. «Mais si on veut changer le protocole, ça va devoir passer devant le conseil», a-t-il insisté.
Le maire a aussi rappelé que VMSO a fait ses preuves dans la gestion d’un centre sportif avec le Complexe Branchaud-Brière. «C’est un partenaire qui a ma totale confiance», a-t-il insisté. Le maire a confirmé du même souffle, sans vouloir présumer de la suite des choses, que la Ville serait dans l’obligation de prendre possession du complexe multiglaces de la Cité si VMSO ne parvient pas à combler le manque à gagner qui serait, selon nos informations, d’environ 15 millions $. «C’est un des scénarios, c’est dans le protocole», a-t-il dit.
Le cabinet rectifie le tir
Le maire est demeuré vague lorsque questionné à savoir à quel moment il a été mis au fait des problèmes de liquidité de VMSO au point où cela devenait un problème pour le créancier de l’organisme. Il a été vivement critiqué par la conseillère Louise Boudrias pour le peu d’information qu’il a transmis au conseil à ce sujet la semaine dernière.
«Je ne sais pas exactement, en mars peut-être, au moment où la crise a commencé, a-t-il dit. C’est au moment où tout a commencé. J’ai reçu un appel de la directrice générale pour me dire que ça allait mal.» De nouveau questionné à savoir pourquoi il avait attendu plus d’un mois pour aviser le conseil municipal de la situation, le maire a répondu : «moi j’avise le conseil quand on a des décisions à prendre et quand on a des faits précis à rapporter et je l’ai fait le plus vite possible.»
Dans les minutes suivant la fin de l’entrevue, le cabinet du maire est entré en contact avec Le Droit afin de rectifier les propos de M. Pedneaud-Jobin. Son attachée de presse, Laurence Gillot, a indiqué que le maire avait été mis au courant des dépassements de coûts comme tous les citoyens, le 11 février dernier, mais que «c’est mardi dernier que l’avis de défaut [déposé par Desjardins à l’endroit de VMSO] a été annoncé officiellement au maire et c’est le lendemain que le maire a convoqué son conseil municipal.»