« On a un bon momentum et il faut le garder. Le fait d’avoir une solution qui nous permet de garder toute l’équipe et de poursuivre et d’intensifier les activités de l’Université avec tous les partenaires nous permet de garder le momentum. On va pouvoir travailler sérieusement avec les deux paliers de gouvernement pour en arriver à une entente formelle touchant le financement de démarrage de l’Université tel que c’était planifié dans la conception même », souligne Dyane Adam, présidente du conseil des gouverneurs de l’UOF.
Cette dernière a toujours bon espoir de pouvoir accueillir les premiers étudiants sur le campus de Toronto au printemps 2020. Des discussions sont en cours avec le promoteur immobilier et le contrat entre les deux entités est conditionnel au financement.
« Tant qu’on a ce site à portée de main, on peut ouvrir en 2020. On a vérifié avec le promoteur et on est toujours son locataire de choix », raconte Mme Adam.
Les efforts seront intensifiés en ce début d’année afin que la province et le fédéral s’assoient à la même table pour mener à une entente de financement du projet.
« Mme Mulroney [la ministre des Affaires francophones de l’Ontario] avait mentionné avant les Fêtes qu’elle était ouverte à travailler avec le fédéral pour parler du financement. Je suis optimiste de nature, mais comme c’est là, j’espère que ça va se faire tout simplement et que les gens vont mettre l’énergie nécessaire pour y arriver », affirme Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
De son côté, le bureau de la ministre Caroline Mulroney a décliné la demande d’entrevue du Droit précisant que le dossier relève du ministère de la Formation, des Collèges et des Universités de l’Ontario.
Le bureau de la ministre Merrilee Fullerton a confirmé que « pour l’instant, il n’y a pas eu de discussions officielles entre la province et le gouvernement fédéral au sujet du projet de l’Université de l’Ontario français ».
Pour sa part, la nouvelle conseillère aux affaires francophones au bureau du premier ministre Ford, Marilissa Gosselin, n’était pas disponible pour commenter le dossier.
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LA CRISE LINGUISTIQUE EN 10 DATES
15 novembre
Jeudi noir ;
18 novembre
La Résistance s’organise ;
20 novembre
Retour du programme de contestation judiciaire ;
21 novembre
Amanda Simard, désapprouve les décisions de son gouvernement ;
23 novembre
Ford fait en partie marche arrière : rétablissement du ministère des Affaires francophones, création d’un poste de conseiller aux affaires francophones et création d’un poste de commissaire aux services en français au sein du Bureau de l’ombudsman ;
29 novembre
Amanda Simard quitte son parti et siège comme indépendante ;
1er décembre
Les francophones manifestent partout au pays ;
6 décembre
Le projet de loi 57, sur les coupes dans les services en français, est adopté ;
9 janvier
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario presse à nouveau le gouvernement à sauver l’Université de l’Ontario français ;
12 janvier
Dyane Adam confirme qu’une annonce fédérale doit être faite avant le 15 janvier ;