
En grève pour des stages payés
La cafétéria du pavillon Alexandre-Taché a accueilli mardi midi des dizaines de grévistes issus des programmes d’enseignement, de travail social et de sciences sociales.
Tous avaient un message à lancer, que ce soit oralement ou par le biais d’affiches confectionnées pour exprimer leur désarroi.
« Quand esclavage rime avec stage », « tannée d’être exploitée pour combler le manque de personnel occasionné par les coupures du gouvernement libéral » ou encore « être stagiaire c’t’un calvaire » font partie des messages lus sur place.
Des piquets de grève ont aussi été tenus pour que les cours des programmes concernés ne soient pas tenus.
En début d’après-midi, les étudiants en grève ont pris part à une marche sous la pluie vers le bureau de la députée de Hull, Maryse Gaudreault, sur le boulevard Saint-Joseph.
La porte-parole des étudiants en grève, Audrey-Ann Chicoine, s’est dite consciente que « ce n’est pas une journée de grève qui va tout changer ». Elle estime toutefois qu’avec le mouvement qui s’étend un peu partout au Québec et les moyens de pression à venir, les étudiants réclamant une rémunération pendant leurs stages vont « se faire entendre ».
La jeune femme, qui étudie en travail social, devra elle-même consacrer beaucoup de temps à ses stages l’an prochain.
« C’est 735 heures en deux sessions, plus les cours obligatoires, plus les séminaires, plus l’emploi qu’on doit avoir pour subvenir à nos besoins, plus une petite vie sociale pour ventiler aussi, […] parce qu’en ce moment, il y a beaucoup d’étudiants en burn-out », a mentionné la porte-parole des grévistes.