Les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de l’Outaouais (SEECO) se sont prononcés pour cet ultime moyen de pression dans une proportion de 91%.
À moins d’un revirement, la session des quelque 5000 étudiants de l’établissement d’enseignement supérieur pourrait donc être perturbée dans quelques semaines. Celle-ci prend fin le 21 décembre, tandis que la dernière journée de cours au calendrier est le 11 décembre.
«C’est un résultat sans équivoque, qui est très clairement en faveur de la grève. C’est un message très fort qui est envoyé au gouvernement, comme tous les autres syndicats qui se sont prononcés à date. C’est quand même un mandat historique», clame le président du SEECO, Christian Bernier, qui rappelle que la dernière grève générale illimitée dans le secteur public date d’environ quatre décennies.
Grève?
Dès le 25 octobre, un débrayage par séquences est possible, mais celui-ci sera annoncé au moins sept jours ouvrables à l’avance, comme le prévoit la loi. Dans un second temps, une grève générale illimitée est ensuite à l’horizon, au moment jugé opportun.
«Comme le gouvernement, on espère régler d’ici les Fêtes, alors la fenêtre de possibilités pour se mobiliser et mettre de la pression est quand même assez réduite», note M. Bernier.
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Ce dernier a un message à lancer aux étudiants qui pourraient avoir des craintes sur la suite des choses pour leur cheminement scolaire
«D’une part, on leur demande leur solidarité, car nos conditions de travail peuvent aider leurs conditions d’études, notre combat devrait aussi être le leur. Et pour les rassurer, je vais rappeler un fait historique: ça fait environ 55 ans que les cégeps existent et jamais une cohorte n’a dû reprendre sa session au complet ou n’a pu diplômer à la fin de son parcours», explique-t-il.
Inflation
Le SEECO affirme que ses membres n’accepteront pas les hausses salariales proposées par le gouvernement Legault, précisant que les offres réelles sont de 9% sur cinq ans et non 13% comme il le prétend.
«Il faut aussi remettre les pendules à l’heure sur l’inflation. Sonia Lebel parle de 11,5% d’inflation pour les cinq prochaines années. Ça ne marche pas, notre convention est échue depuis mars. Il faut calculer les quatre prochaines années et l’année passée. Il manque donc 6% à son calcul», explique Mélanie Rousseau, vice-présidente à la convention collective.