Grâce à une subvention de 350 000$ récemment allouée par le ministère de l’Éducation – selon les conclusions, d’autres analyses pourraient être nécessaires et engendrer d’autres dépenses, précise-t-on – l’organisation a donné à trois entreprises des mandats d’études d’avant-projet, dont une pour les services d’un architecte (120 000$). Les deux autres ciblent les services d’un ingénieur civil / structure(39 500$) ainsi que d’un ingénieur mécanique et électrique (38 000$).

Ces sommes font partie d’une nouvelle mesure budgétaire du MEQ, dotée d’une enveloppe globale de 5,2 millions de dollars, destinée à améliorer l’évaluation des projets d’infrastructures scolaires. [...] Ces sommes permettront de défrayer les honoraires professionnels et d’autres frais liés aux expertises requises», explique le CSSCV par écrit.

Alors que la demande a été refusée à trois reprises depuis 2021, le centre de services scolaire spécifie cependant que le ministère lui a indiqué que l’octroi d’une telle allocation ne constitue pas pour autant une acceptation du projet d’agrandissement, soit l’ajout d’espace pour 600 places-élèves, évalué pour l’heure à près de 180 millions de dollars.

Confrontée à une croissance à vitesse grand V de sa clientèle (23% en cinq ans), Hormisdas-Gamelin compte en ce moment tout près de 1700 élèves, soit près de 300 de plus que sa capacité d’accueil établie à 1432, ce qui en fait la deuxième plus populeuse école secondaire de la région, à égalité avec Grande-Rivière. Selon les projections actuelles, on pourrait y compter 1900 écoliers à la rentrée 2025.

À plusieurs reprises, le CSSCV a répété que l’établissement déborde et en est à un «point de rupture», certains locaux communs ayant été transformés en salles de classe au fil du temps.

Entre temps, en plus de la quinzaine de locaux modulaires déjà installés sur le terrain de l’école sise sur la rue Maclaren Est, dix autres doivent être aménagés en annexe au bâtiment existant en 2024.

Une «avancée», selon Lacombe

Pour le ministre responsable de l’Outaouais et député de Papineau, Mathieu Lacombe, l’octroi de tels contrats constitue un pas dans la bonne direction.

«Cette étape administrative en est une autre dans le cheminement du projet d’agrandissement de l’école (secondaire Hormisdas-Gamelin. Nous devons nous réjouir de cette avancée. En tant que député, ce dossier fait parti de mes préoccupations car les besoins sont encore très importants», précise-t-il.

De passage en Outaouais au début du mois, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville n’avait pas souhaité s’avancer sur un échéancier sur cette demande d’agrandissement, mais a expliqué être conscient des besoins qui commencent à être urgents.

«Il faut le soumettre à nouveau. Il y a des projets qui prennent plusieurs années avant d’être acceptés parce que justement j’ai beaucoup, beaucoup de projets et malheureusement les moyens (financiers) ne sont pas infinis. Mais je sais que ESHG est un projet important pour la région, avait-il déclaré. Lâchez pas, continuez à soumettre et éventuellement ça va passer. Maintenant, ne me demandez pas dans combien d’années. Je ne suis pas en mesure de vous le dire, peut-être la prochaine fois, je ne sais pas.»