De passage en Outaouais vendredi pour l’inauguration historique du programme de droit, le principal intéressé n’a pas caché que cette ambition est dans les cartons à long terme pour l’UQ, qui comprend 10 établissements, de Gatineau à Saint-Jérôme en passant entre autres par Trois-Rivières, Saguenay, Montréal, Rimouski et Rouyn-Noranda.
«L’UQ travaille pour un programme de médecine pour l’ensemble de ses constituantes, ce qui inclut bien sûr l’Outaouais. Ce dont on rêve, c’est d’avoir un jour des jeunes qui habitent l’Outaouais, qui ont grandi en Outaouais, qui sont formés ici en Outaouais et qui continuent de pratiquer en Outaouais, explique l’ancien élu provincial. C’est la seule faculté, le seul programme d’envergure majeure qui nous manque au sein de l’organisation et on aspire à y arriver.»
«Mettre les bouchées doubles»
M. Cloutier ajoute que son équipe et lui comptent «mettre les bouchées doubles» dans les mois à venir pour «bientôt présenter, on l’espère, un projet qui suscitera l’emballement des gens et qu’on fera cheminer au sein des instances».
À l’heure actuelle dans la Belle Province, seules quatre institutions ont sous leur houlette une faculté de médecine, soit l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’Université de Montréal et l’Université McGill, qui a depuis l’été 2020 une faculté satellite à Gatineau.
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Il y a encore loin de la coupe aux lèvres pour le projet de l’UQ, même si l’idée chemine en coulisses.
«À ce moment-ci, on reste encore à l’idéation, il faut être honnête avec vous. Par contre, c’est une idée portée par les chefs d’établissement», note le président.
«Une approche du futur»
Pour la rectrice de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), Murielle Laberge, les différentes institutions du réseau, dont la sienne, ont tout ce qu’il faut pour contribuer alors que la santé est au coeur de l’actualité et de bien des préoccupations.
«Il faut savoir qu’on a des programmes de santé dans toutes les constituantes (de l’UQ), comme la podiatrie, la chiropratique, la pratique de sage-femme, etc. Chacun d’entre nous avons des programmes en santé. (Une faculté) pourrait nous amener à avoir une approche nouvelle du futur médecin, et donc avoir une approche beaucoup plus intégrée au niveau de l’interdisciplinarité, note la gestionnaire. On n’enlève rien aux facultés qui existent actuellement, mais on voit bien que depuis plusieurs années, on n’arrive pas à combler la pénurie, elle ne fait que s’accentuer.»
Alexandre Cloutier n’a pas voulu s’avancer à savoir si certaines régions de la province auraient plus de probabilités d’accueillir une future faculté de médecine.
«Notre objectif est de répondre aux besoins du Québec, avec la formation des médecins entre autres, mais aussi en termes de nouvelle approche. Mais là, je ne veux pas vendre tous les scoops qu’on me présentera prochainement», a-t-il répondu.
En date d’août, il y avait 22 605 médecins actifs inscrits au Collège des médecins du Québec.
En juillet dernier, le gouvernement a annoncé qu’il compte augmenter le nombre d’admissions en médecine de 404 places au cours des trois prochaines années. En 2023-2024, 1043 admissions sont anticipées.