
Déontologie policière : l'ex-chef Harel aurait parlé au maire et à la DG de la Ville
Depuis lundi, l’ex-chef Mario Harel comparaît devant le Comité de déontologie policière. On lui reproche de «ne pas s’être comporté de manière à préserver la confiance et la considération que requièrent ses fonctions, en manquant à son devoir de discrétion en divulguant à des tiers des renseignements obtenus alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions».
Michel Plouffe a été arrêté en février 2016 pour entrave à la justice, dans une affaire qui n’avait aucun lien avec son travail à la Ville de Gatineau. Il avait donné de faux renseignements à la Sûreté du Québec dans le cadre d’une enquête sur la production de marijuana dans une propriété à son nom. Il a reçu une absolution dans ce dossier.
Il avait aussi obtenu un arrêt conditionnel sur deux autres chefs qui pesaient contre lui, liés à la fabrication d’un faux bail.
Lundi, le maire Maxime Pedneaud-Jobin a raconté comment la directrice générale Marie-Hélène Lajoie et le chef de police de l’époque l’avaient averti que Michel Plouffe devait être arrêté dans l’hôtel de ville au courant de la même journée du 10 février.
Le chef Harel avait abord averti Mme Lajoie à ce sujet, quelques heures auparavant.
Le maire a expliqué mardi que la direction municipale devait être protégée. M. Plouffe était à l’époque responsable d’attirer les investissements commerciaux à Gatineau. «Il détient alors des secrets, a expliqué le maire, lundi. S’il a fait la fabrication de faux dans (le domaine) privé, peut-il le faire dans le (secteur) public?»
Michel Plouffe a été suspendu avec salaire, le lendemain de son arrestation. Ses accès aux informations privilégiées de la Ville avaient été bloqués la veille.
Mario Harel a pris sa retraite en 2018. Si le Commissaire à la déontologie impose une sanction, elle serait plutôt symbolique puisqu’il n’est plus agent de la paix.
Les audiences se poursuivent mercredi.