
Cimetière St-James: exposition muséale à ciel ouvert
L’arrivée de la nouvelle rectrice, Murielle Laberge, semble donner un second souffle à cette ambition qui était demeurée sur une tablette dans les dernières années, note le président de la Société d’histoire de l’Outaouais, Michel Prévost. Un comité a récemment été formé où plusieurs intervenants de milieu universitaire et du patrimoine de la région seront appelés à siéger et à trouver des façons de redonner au cimetière l’attention qu’il mérite.
Alain Massé, chargé de cours au programme de muséologie de l’UQO, affirme qu’il y a d’abord tout un travail de documentation à réaliser. «Le temps commence à presser parce qu’on voit que les inscriptions sur certaines stèles funéraires commencent à disparaître, explique-t-il. Il faut faire un inventaire, préciser l’état des lieux et créer une banque de données qui nous permettra de nous rapprocher de l’histoire des individus enterrés ici.»
C’est d’ailleurs sur quoi travaille Laurence Breault, étudiante en muséologie et patrimoine à l’UQO. «Le cimetière n’a pas beaucoup été exploré par le passé, note-t-elle. Il y a énormément de choses à découvrir ici. Un jour on enjambe une tombe et le lendemain c’est toute l’histoire de la personne qui y est enterrée qu’on découvre. C’est le but de ma recherche en ce moment.»
M. Massé précise qu’une fois le travail de documentation réalisé, les étudiants en muséologie pourront s’en servir pour développer des cyberexpositions et des jeux éducatifs en ligne ou mobile dans le cadre de leur cours et ainsi en faire profiter toute la population.