
Appui colossal pour un survivant de l'attentat de Québec
Aymen Derbali ne pourra plus marcher. Des éclats de balles (il en a reçu sept) ont endommagé sa colonne vertébrale. Transporté à l’hôpital de l’Enfant-Jésus dans un état critique le soir de la fusillade, il a passé deux mois dans le coma avant de se réveiller, sa vie et celle de sa famille changée à jamais.
Le quotidien torontois The Globe and Mail a raconté, le 14 décembre, son difficile parcours de réhabilitation. On y relate comment l’homme s’est sacrifié pour attirer l’attention du tireur, permettant peut-être de sauver certains de ses camarades et de maintenir le bilan à six victimes.
«J’ai essayé de me concentrer pour qu’il ne tire pas sur les autres. Je préfère être paralysé à vie que d’avoir fui sain et sauf, sans avoir fait quoi que ce soit pour aider les autres», a notamment dit Aymen Derbali, père de trois enfants.
Touchées par son histoire et par les photos prises à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, où l’homme de 41 ans vit actuellement, des milliers de personnes ont répondu à la collecte de fonds lancée au lendemain de la parution du reportage.
Mise sur pied par DawaNet, organisme basé à Mississauga dont la mission est d’appuyer les communautés musulmanes du Canada, la campagne vise à récolter 400 000$ pour permettre à la famille Derbali de s’acheter une maison adaptée. «Quand on est venu pour notre visite mensuelle à Sainte-Foy, quand on a demandé quels étaient les besoins, tout le monde nous a dit : Aymen a besoin d’une maison», a écrit l’organisme sur la page de la collecte de fonds. «La communauté locale a trouvé une maison qui n’attend plus que l’approbation du docteur de M. Derbali.»
Les dons, qui totalisaient près de 200 000$ mercredi soir, proviennent majoritairement du Canada, mais aussi des États-Unis, d’Europe et d’ailleurs dans le monde.
«Je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont contacté pour prendre des nouvelles de ma réhabilitation. […] Merci de m’aider», a dit M. Derbali dans une vidéo partagée par DawaNet sur Twitter, lundi.
La campagne prend fin le 28 janvier, la veille du premier anniversaire de la tuerie.