
«Alliés» contre la violence faite aux femmes
D’ici peu, les gens commenceront à apercevoir des affiches bilingues présentant un de ces cinq hommes, les Alliés, connus de leur communauté, visant à sensibiliser les gens à la cause de la violence faite aux femmes et des agressions à caractère sexuel.
« Par alliés, on ne veut pas dire prendre la place ou parler pour les femmes, mais plutôt d’appuyer leurs revendications et actions auprès de la communauté. Ces alliés, dans leur quotidien, adoptent une attitude responsable et non sexiste », a souligné Anne Jutras, directrice générale du Centre Novas-CALACS.
La campagne a choisi des participants de Casselman qui sont déjà engagés dans la Marche des hommes : « un mille en talons hauts ». Le souhait du Centre Novas est éventuellement d’aller chercher de nouveaux alliés. « Notre intention est de pouvoir le faire dans plusieurs communautés. Ainsi, toute la communauté de Prescott et Russell va pouvoir se reconnaître à travers ces gens connus », a souligné Mme Jutras.
Une collaboration sera également établie avec les chambres de commerce de la région pour permettre une meilleure visibilité des affiches. Pour atteindre le public cible, les affiches seront apposées, entre autres, dans les salles de bain pour hommes.
« On espère que ça va avoir un impact à long terme. Les phrases écrites sur les affiches sont simples, mais très représentatives de ce qu’on recherche chez nos alliés », ajoute Mme Jutras.
De son côté, Pierre Campeau, un ancien directeur d’école, n’a pas hésité longuement de s’associer au projet.
« Moi je trouve que c’est très positif et on en parle de plus en plus (de la cause). Ce qui est important avec cette campagne-là, c’est ne pas arrêter d’en parler. Il faut que les gens soient informés », a souligné M. Campeau, évoquant les récentes dénonciations d’agression et d’inconduite sexuelles à travers les médias.
Pour l’allié Yvon Laplante, il n’est pas toujours facile de transmettre le message à la population, lui qui participe à la marche des hommes de Casselman depuis ses débuts.
« Il y en a qui ont de la difficulté à porter le message peut-être par crainte ou par peur. C’est donc difficile de recruter des alliés. Mais au bout du compte : parlez en bien, parlez en mal, mais parlez-en », a affirmé M. Laplante.
Notons que les photos pour sur les affiches sont une gracieuseté du photographe Colin Traquair et que le montage a été effectué par Stéphanie Adam du Centre Novas-Calacs.