France Bélisle accusée d’atteinte à l’intégrité par Steve Moran

Le chef d'Action Gatineau, Steve Moran demande à la mairesse France Bélisle de se rétracter publiquement

Plus d’un mois après la controverse entourant le vote dans le dossier de l’Îlot de la Caserne, le chef d’Action Gatineau, Steve Moran, demande par écrit à la mairesse de Gatineau, France Bélisle, de se rétracter publiquement et de rétablir les faits afin de corriger ce qu’il estime être une atteinte à son intégrité.


La mairesse Bélisle n’avait pas attendu les vérifications diligentes, à la fin août, pour accuser son adversaire d’avoir transgressé le code d’éthique des élus en marchandant son vote contre dix logements sociaux dans un important projet résidentiel au centre-ville. «Les exigences de M. Moran sont surprenantes parce qu’elles court-circuitent et désavouent le travail de nos équipes dans un dossier de négociation, avait alors pesté la mairesse. Le code de déontologie dit qu’un élu ne peut pas échanger sa prise de position en fonction d’une demande.»

Dans une lettre datée du 29 septembre dont Le Droit a obtenu copie, M. Moran exprime «sa profonde préoccupation quant aux accusations sans fondement» qui ont, selon lui, été émises par la mairesse le 23 août dernier. M. Moran accuse aujourd’hui la mairesse d’avoir «volontairement omis» de préciser l’essence de l’article du code d’éthique qu’elle citait pour le faire mal paraître. M. Moran rappelle qu’il n’a retiré aucun bénéfice personnel dans cette affaire.

«Je considère que ces accusations ont porté et continuent de porter atteinte à mon intégrité en tant que conseiller municipal et ont eu un impact négatif sur ma capacité à exercer mes fonctions de manière efficace, écrit M. Moran. Ces allégations infondées et injustes, et vos actions vont à l’encontre de ce même code.»

M. Moran rappelle que Mme Bélisle devait valider la véracité de ses accusations, ce qui, insiste-t-il, n’a toujours pas été fait. Le cabinet de la mairesse avait par ailleurs indiqué au Droit qu’aucune demande d’avis juridique n’avait été faite dans ce dossier. «Un mois plus tard, vous n’avez offert aucune preuve de ce que j’ai enfreint par mes actions», écrit M. Moran.

Le cabinet de la mairesse n’a pas donné suite à la demande de réaction faite par Le Droit.