L’entreprise Geosapiens, basée à Québec et créée par un groupe de chercheurs de l’Institut national de recherche scientifique (INRS), sous la direction de Hachem Agili, a procédé au dévoilement de cette cartographie couvrant l’ensemble de la province. Ce qui constitue une première, a mentionné M. Agili, président-directeur général de Geosapiens, en entrevue.
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Selon lui, bien que les ministères et les organismes disposent d’une foule d’informations sur les risques liés aux événements climatiques, les données des cartes inondables ne couvrent pas toutes les rivières et tous les plans d’eau. « Notre modèle vient pallier le manque d’informations. »
Ce nouvel outil couvrant les risques d’inondation de toutes les zones peut s’appliquer pour plusieurs périodes variant de deux ans à 1500 ans, précise-t-il.
Les sources d’informations de cette nouvelle cartographie proviennent de données de topographie, des événements climatiques passés ainsi que du réseau des stations hydrographiques et hydrauliques disséminées dans toute la province.
M. Agili affirme que le modèle Geosapiens peut être d’une grande utilité pour une foule d’organismes, comme les municipalités et le gouvernement provincial, qui souhaitent obtenir un modèle prévisionnel lorsque des inondations sont anticipées avant l’arrivée de grandes tempêtes avec pluies abondantes ou en prévention lors d’aménagements d’infrastructures. Lors des inondations de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, en 2019, Geosapiens a contribué.
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Les compagnies d’assurances, qui, chaque année, déboursent 1 milliard $ en compensations à leurs clients en raison d’inondations constituent un autre client potentiel. D’ici 2030, il est prévu que les dommages causés par les inondations triplent au Canada. Geosapiens peut ainsi servir à établir des primes en fonction des risques à couvrir. Les courtiers en immeubles, les banques – pour des motifs de financement hypothécaire –, les firmes d’évaluation et les compagnies de télécommunication constituent d’autres utilisateurs potentiels.
Le chercheur mentionne que des modèles sur mesure pourraient être réalisés pour le compte d’entreprises, comme Rio Tinto, afin de simuler les inondations en cas de rupture de barrage.
Geosapiens diffuse sa cartographie moyennant des frais, sauf que d’ici un mois, elle entend travailler sur le développement d’une application Web destinée au grand public, qui serait toutefois moins précise.