L’employeur annonce, dont l’essentiel des pourparlers avec le syndicat se déroule depuis l’automne 2022, indique avoir déposé dans les dernières heures un avis de différend et une demande de services de conciliation à Emploi et Développement social Canada, comme le prévoit le Code canadien du travail, dans le but qu’un conciliateur soit nommé. Le ministre du Travail procédera à une nomination dans les semaines à venir.
«Dans les débuts d’une négociation, on fait rapidement des progrès. Et quand on arrive aux sujets plus complexes, ce n’est pas inhabituel de faire appel à un conciliateur. C’est (le conciliateur) une personne neutre qui est à la recherche de compromis et de consensus. Le conciliateur peut recevoir les demandes et les opinions des deux parties, avec un œil nouveau, et les faire cheminer vers des pistes de solution, explique la porte-parole de la STO, José Lafleur. Ce que la STO souhaite, c’est d’arriver à une entente bénéfique tant pour les employés et la clientèle que la STO.»
L’employeur espère arriver à signer un nouveau contrat de travail dans les meilleurs délais.
«On vise à conclure une entente qui va améliorer les conditions et la qualité de vie des chauffeurs ainsi que la qualité du service à la clientèle», ajoute-t-elle, spécifiant que le ton est bon à la table de négociation.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/ZFZGSLUZDNCQNHSMP4K7XGX24M.jpg)
Un vote le 27 septembre
Cette demande de nomination d’un conciliateur arrive au moment où la Section locale 5910 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) convoque ses membres à une assemblée générale extraordinaire le 27 septembre avec entre autres à l’ordre du jour un vote sur des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève illimitée.
La dernière fois qu’un mouvement de grève a eu lieu chez les chauffeurs de la STO, c’était à l’hiver 2017.
Au moment d’écrire ces lignes, le syndicat n’avait pas commenté le sujet.
Rappelons que les besoins de recrutement sont d’une telle ampleur à la Société de transport de l’Outaouais (STO) qu’au milieu de l’été, l’organisation y est allée d’un appel d’offres pour trouver un chasseur de têtes dont le mandat sera de pourvoir 20 postes de chauffeurs d’autobus.