«C’est inévitable, on devra parler du budget parce qu’il sera un exercice déterminant pour tout ce conseil et pour la Ville de Gatineau», a lancé la conseillère Caroline Murray dans le cadre d’une conférence de presse de rentrée politique, mercredi matin. Le parti entend préciser ses attentes budgétaires au courant du mois d’octobre, mais on comprend que dans les coulisses, le travail de persuasion est déjà amorcé. «On discute avec la grande majorité des élus avant d’amener des propositions à la table et nous allons faire la même chose en prévision du budget, c’est certain», a-t-elle ajouté.
Le chef par intérim du parti, Steve Moran, a mentionné que le contexte actuel est «important» parce que le conseil approche de la mi-mandat et qu’il devra s’entendre avant les Fêtes sur le 3e et avant-dernier budget de ce mandat. «Nous, on garde le cap et on fait preuve d’un leadership positif en proposant des solutions concrètes pour les citoyens et nous misons sur la collaboration de nos collègues du conseil pour faire avancer les dossiers, a-t-il lancé sous l’œil attentif de membres du cabinet de la mairesse France Bélisle. Les preuves sont là, tous les [avis de] propositions formels que nous avons mis de l’avant ont été adoptées. La vaste majorité l’a été à l’unanimité, avec l’appui de la mairesse et des membres du comité exécutif.»
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/5NEE5MEEOVCABII365SELM7IWU.jpg)
La diversification des revenus sera vraisemblablement un cheval de bataille qu’enfourchera Action Gatineau en prévision du débat budgétaire de l’automne. Jusqu’ici, l’administration Bélisle n’a pas donné suite aux recommandations du «Rapport Carpentier» en la matière. «On doit diversifier nos sources de revenus, il faut trouver une manière d’alléger le fardeau de la taxe foncière, a indiqué Mme Murray. Cette lutte est actuelle dans tout le monde municipal au Québec. En attendant des changements plus vastes à la fiscalité, on doit utiliser les outils qui sont à notre disposition pour le faire, c’est un incontournable.»
Sans s’engager pour l’instant à défendre une solution ou une autre, Mme Murray rappelle que des mesures d’écofiscalité comme l’implantation d’une taxe sur le stationnement ou des redevances de développement sont à la disposition des villes qui souhaitent les utiliser pour alléger le fardeau fiscal des contribuables fonciers.
À quand un chef?
La chefferie d’Action Gatineau est occupée de manière intérimaire par Steve Moran depuis la défaite électorale de Maude Marquis-Bissonnette, à l’automne 2021. Les discussions pour doter le parti d’un nouveau leader en prévision de la prochaine élection municipale viennent de s’amorcer au comité de direction du parti.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/ZLSJHIQND5E57IQFJ4C5TYDWB4.jpg)
«Il n’y a pas encore d’échéancier précis pour se redonner un chef, a précisé M. Moran. Il y a beaucoup d’enjeux. On discute avec beaucoup de gens tant pour des candidatures dans les districts qu’à la mairie. Nous sommes un parti politique, alors notre machine est toujours en branle. Nous discutons avec les citoyens et faisons du porte-à-porte toute l’année. On se prépare déjà.»
L’échéance électorale est encore loin, souligne toutefois au Droit un stratège du parti. Cela rend plus compliquée l’attraction d’un éventuel chef de parti qui proviendrait de l’extérieur du caucus et qui n’aurait donc pas de siège au conseil municipal. Une autre année pourrait s’écouler avant qu’Action Gatineau se nomme un nouveau chef.